"La présidence tient à préciser que l'Afrique du Sud reste signataire du Statut de Rome (...) Cette clarification intervient après un commentaire inexact lors d'une conférence de presse de l'ANC", a déclaré la présidence.

D'après l'AFP, le président Cyril Ramaphosa avait précédemment annoncé que l'ANC avait demandé au pays, critiqué pour sa proximité avec Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, de quitter la CPI.

"Le parti au pouvoir a décidé qu'il serait prudent pour l'Afrique du Sud de se retirer de la CPI", avait affirmé M. Ramaphosa lors d'une conférence de presse, suite à une visite du président finlandais Sauli Niinistö et une réunion du Congrès national africain (ANC) au cours du week-end.

La question de l'arrestation de Poutine par l'Afrique du Sud est "en cours d'examen", avait ajouté le chef de l'État.

Le secrétaire général de l'ANC, Fikile Mbalula, avait déclaré lors d'une conférence de presse que le président russe "Poutine peut venir à tout moment dans ce pays, ajoutant que "la CPI ne sert pas les intérêts de tous, mais ceux de quelques-uns".

En mars, la CPI basée à La Haye avait émis un mandat d'arrêt contre Poutine pour le crime de guerre de "déportation" d'enfants ukrainiens.

L'Afrique du Sud, membre de la CPI, est censée arrêter le président russe s'il entre sur son territoire, notamment lors du sommet des BRICS prévu en août, réunissant l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie.

Le pays avait déjà tenté de se retirer de la CPI en 2016 après une visite de l'ancien président soudanais Omar el-Béchir, mais cette décision avait été jugée inconstitutionnelle par la justice sud-africaine.

Même en cas de retrait, l'Afrique du Sud aurait été tenue d'arrêter Poutine lors du sommet des BRICS en août, car un retrait de la CPI prend plus d'un an pour être effectif à partir de la date de l'annonce officielle de son départ.

La présidence sud-africaine a démenti mardi les rumeurs de retrait de la Cour pénale internationale (CPI).

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Afrique-du-Sud-Clarification-sur-l-adhesion-a-la-CPI.html