Des images obscènes montrant des présumés officiers de la Police nationale congolaise (PNC), obliger certaines femmes à exhiber leurs parties intimes lors de l'interpellation de certains marginaux ayant " excellé " dans le proxénétisme dans un bordel, situé au quartier Gramalic, dans la Commune de Ngaliema à Kinshasa, ont enflammé la toile en République démocratique du Congo depuis le lundi dernier.
Dans l'objectif de faire la lumière sur cette affaire à plusieurs rebondissements, qui a fait couler beaucoup de salive dans l'opinion publique kinoise, le Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa a, dans un communiqué datant du mardi 11 avril, reconnu qu'au cours de cette interpellation certaines bévues policières ont été observées.
" L'un des interpellés a piqué une crise en cours de route pendant qu'ils étaient acheminés à l'État-Major du Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe où son décès fut constaté par l'infirmier de garde et le préposé de la Police scientifique ", a indiqué ce communiqué signé par le Commissaire divisionnaire sortant de la PNC-Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo.
Le Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa a, dans sa même communication, annoncé qu'à cet effet, l'OPJ instructeur, en la personne du Commissaire supérieur, Nzama Kayumba Victor, Matricule 1195801963187 et l'Officier de permanence commis en date de l'incident, le Commissaire principal, Bisimwa Mulashi Delphin, Matricule 1196902603293, mais également le Commissaire supérieur, Mondjia Matsingi Faustin, Matricule 1196100071671, signataire de l'avis de recherche, tous membres du Groupe de lutte contre la criminalité et stupéfiants sont déjà mis aux arrêts quant à ce et transférés au Parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe pour compétence.
En outre, le Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa a, dans le même cadre, annoncé l'intensification des recherches afin de mettre la main sur tous les policiers enquêteurs impliqués dans ce dossier.
" Ces éléments de la Police ont commis une grave violation des droits humains "
Dans un communiqué de presse rendu public mercredi 12 avril, le ministre national des Droits humains, Albert Fabrice Puela, a affirmé avoir été " profondément consterné " par ces récents événements qui ont eu lieu dans la capitale congolaise. Ainsi, il a dénoncé les actes posés par les agents de l'ordre censés protéger les citoyens et leurs biens.
" Ces éléments de la Police Nationale Congolaise ont commis une grave violation des droits humains en publiant des images montrant la nudité des femmes présumées commanditaires de la mort de Monsieur Gaby Bembi ", a expliqué Albert Fabrice Puela.
Par cette même occasion, tout en rappelant à l'opinion tant nationale qu'internationale, de la sacralité sur la vie humaine et du respect des droits humains qui reste un élément essentiel dans un État de droit, le ministre des Droits humains a sollicité une enquête immédiate des services habilités afin que toute personne impliquée soit traduite en justice.
Monge Junior Diama
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