En RDC elle a des difficultés d'appréhension et d'interprétation. Elle est suffisamment galvaudée et même brocardée, empêchant certains d'accomplir leur destin dans cette participation de la vie nationale au point de risquer d'y perdre son âme.

Les institutions publiques ont perdu toute légitimité et efficacité en RDC. Ce déficit fait monter le populisme, le communautarisme et l'incivisme.

Parmi les défis en présence se trouve l'invitation à repenser les modes de représentation et de participation citoyennes.

La crise du lien civique en RDC est d'abord une crise du lien politique, une érosion de crédibilité et de légitimité, un abandon du citoyen sur le bord du chemin.

Une dissolution du lien social depuis des décennies qui a déchiré le tissu social alors même que tombe en panne les instruments de sa réparation.

Ces signaux son perceptibles a vue d'œil. L'effondrement liée à de graves ruptures socio-économiques et politiques. Entrainant des traumatismes diverses allant des incertitudes aux obscurcissement de l'horizon.

Et en RDC les problèmes qui obsèdent le citoyen semblent échapper aux institutions étatiques autant absentes qu'impuissantes.

L'appartenance à la nation congolaise dont la citoyenneté est censée refléter la coexistence sur le même espace d'une communauté nationale marquée par une forte hétérogénéité de ses composantes.

Car la citoyenneté crée un lien juridique entre le citoyen et son pays. Cette notion reste intimement liée a l'histoire du pays et la construction de la nation.

En RDC la perception de la crise de citoyenneté trouve sa source dans le dépérissement de l'État comme entité protecteur des citoyens dépourvue de traduction dans la vie quotidienne des gens.

Cette crise atteste d'une fragilité de ses fondements qui interrogent les contours de cette notion en RDC et nécessite d'être repenser sur son contenu et son exercice.

La citoyenneté repose sur un corpus de droits et de devoirs.

La résurgence de la question de citoyenneté congolaise est souvent amalgamée.

En RDC il y a un débat malsain sur la Congolité qui instaure un délit de faciès et lance le profilage ethnique et racial. Ce nouveau délit est simplement une nouvelle forme de discrimination basée sur l'origine ethnique ou raciale.

On ignore dans les sphères du pouvoir à Kinshasa que le RDC est parti à la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Cette distinction, exclusion, restriction voire la préférence fondée sur l'origine, la race, l'ethnie ou l'ascendance qui a pour but de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice, dans les conditions d'égalité, des droits et libertés du citoyen et suicidaire.

Noel Tshiani et la Congolité en RDC

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-Congolite-ou-la-crise-identitaire-en-RDC.html