Il est important de reconnaître les signes avant-coureurs du génocide afin de prévenir de tels actes horribles de se produire.
L'ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, Carla Del Ponte, a déclaré que "le génocide ne se produit pas du jour au lendemain. Il est le résultat d'une longue préparation et de propagande qui diabolise la victime et justifie le meurtre".
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda a déclaré dans son jugement contre l'ancien bourgmestre Jean-Paul Akayezu que "la déshumanisation est l'un des piliers du génocide, et sa première phase".
L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a déclaré que "le génocide commence par l'indifférence. Les victimes sont souvent les plus vulnérables et les plus marginalisées de la société, et le silence face à leur souffrance est le début de la complicité".
Il est important de comprendre que le génocide ne se produit pas par accident, mais qu'il est le résultat d'une planification et d'une exécution délibérées.
Les tribunaux pénaux internationaux ont souligné l'importance de la reconnaissance et de la prévention du génocide en condamnant les responsables de ces crimes.
On ne peut pas rester indifférents face à la souffrance des tutsi congolais, car le silence face à la violence et à la discrimination peut conduire à des actes horribles de génocide.
L'étape initiale est la classification. Selon Stanton, les gens sont divisés en groupes "nous" et "eux", basés sur des caractéristiques telles que la race, la religion, l'ethnie ou la nationalité.
En RDC il s'agit de l'ethnie.
Cette division est souvent renforcée par des discours de haine et des stéréotypes négatifs.
La symbolisation est la deuxième étape, où les groupes sont assignés à des symboles tels que des couleurs, des noms ou des symboles religieux.
La discrimination est la troisième étape, où le groupe ethnique subit des discriminations, y compris des restrictions de droits et de libertés, ou l'exclusion de l'accès la nationalité.
Cette étape inclut la confiscation de terres ou d'autres biens.
La déshumanisation est la quatrième étape, où les membres du des tutsi congolais sont dépeints comme des "animaux", des "cafards" ou des "virus" " des infiltrés ", ou d'autres termes déshumanisants qui les dégradent et les rendent plus facilement attaquables.
Cette étape est souvent accompagnée de la propagation de discours de haine.
L'organisation est la cinquième étape, où les groupes extrémistes organisent des groupes de haine, des milices ou des organisations paramilitaires qui sont préparés à attaquer et à tuer les tutsi congolais.
Cette étape peut également inclure le recrutement de jeunes et de personnes vulnérables pour participer à des attaques.
La polarisation est la sixième étape, où les groupes extrémistes diffusent des discours de haine, incitent à la violence et divisent la population en deux camps distincts. Cette étape peut être accompagnée de la diffusion de fausses informations ou de la manipulation des médias.
La préparation est la septième étape, où les victimes sont souvent désarmées, tandis que les extrémistes sont armés et prêts à tuer.
Le génocide commence avec des massacres ciblés. Cette étape est souvent accompagnée d'une violence extrême, y compris le viol et la torture.
La négation est la neuvième étape, où les responsables nient que le génocide ait eu lieu ou minimisent sa gravité. Cette étape peut également inclure la manipulation de l'opinion publique pour justifier les atrocités commises.
Enfin, l'impunité est la dixième étape, où les auteurs du génocide ne sont pas tenus pour responsables.
"Le génocide est un crime abominable, qui a causé des souffrances inimaginables à des millions de personnes. Nous devons tous travailler ensemble pour empêcher que de tels actes horribles se produisent à nouveau dans le monde." - Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations unies.
"Le génocide est l'expression ultime de la haine et de la violence. Il est de notre devoir en tant qu'êtres humains de travailler pour prévenir de tels actes horribles et de protéger les droits de tous les individus, sans distinction de race, de religion ou de nationalité." - Desmond Tutu, ancien archevêque anglican sud-africain.
"Le génocide est la forme la plus extrême de discrimination et de préjugé. Nous devons tous travailler ensemble pour promouvoir la diversité et l'inclusion dans notre monde, afin de prévenir de tels actes horribles de se produire." - Naomi Tutu, défenseur des droits de l'homme et activiste sud-africain
"Le génocide est un crime contre l'humanité, qui ne peut jamais être justifié ou excusé. Nous devons tous travailler ensemble pour mettre fin à la haine et à la discrimination, afin de prévenir de tels actes horribles de se produire." - Paul Kagame, président du Rwanda.
"Le génocide est un rappel amer de ce qui peut arriver lorsque la haine et l'intolérance sont autorisées à se propager. Nous devons tous travailler ensemble pour promouvoir la paix, la tolérance et le respect mutuel, afin de prévenir de tels actes horribles de se produire à nouveau dans le monde." - Bill Clinton, ancien président des États-Unis.
Ces citations soulignent l'importance de la prévention et de la lutte contre les actes de génocide, ainsi que la nécessité de promouvoir la paix, la tolérance et le respect mutuel entre les groupes ethniques, religieux et culturels.
"Le génocide est un crime qui détruit l'âme de l'humanité." - Elie Wiesel, écrivain et survivant de l'Holocauste.
"Le génocide est un événement de la plus grande gravité, qui détruit la structure même de la société." - Edward S. Herman, économiste et auteur américain.
"Le génocide est une forme extrême de violence qui détruit les relations humaines et les fondements de la civilisation." - Linda Melvern, journaliste et auteure britannique.
"Le génocide est un acte de violence insensé qui détruit le tissu même de la société, laissant des cicatrices durables sur les individus et les communautés." - Samantha Power, ancienne ambassadrice des États-Unis à l'ONU.
"Le génocide est un crime qui va bien au-delà de la destruction physique des individus, il détruit également la confiance, l'empathie et la solidarité humaine qui forment la base de la société." - Yehuda Bauer, historien israélien et expert de l'Holocauste.
Ces citations soulignent l'impact destructeur du génocide sur les individus, les communautés et la société dans son ensemble, qui peut laisser des cicatrices profondes et durables.
Elles soulignent également l'importance de prévenir et de lutter contre de tels actes horribles afin de protéger les droits de l'homme et de préserver la paix et la stabilité dans le monde.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/La-deshumanisation-ou-un-genocide-en-cours-en-RDC.html
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