Le projet de loi, connu sous le nom de "loi Tshiani", a été présenté à l'Assemblée Nationale en juillet 2021 par son initiateur, Noël Tshiani, candidat aux élections présidentielles de 2018.

Le texte a rapidement été rejeté, mais a refait surface en mars lorsqu'il a été inscrit au programme de la session parlementaire en cours.

L'Association des Métis au Congo (Asmeco) a manifesté devant le bâtiment du Parlement et a déposé un mémorandum exprimant son opposition à cette loi "discriminatoire". L'association, créée en 2007, regroupe des Congolais nés de parents congolais et étrangers (africains, asiatiques, européens, etc.), et considère que cette loi vise à nuire à une catégorie de Congolais.

Dans plusieurs villes du pays, des manifestations ont été organisées contre ce projet de loi, soutenues par des partis politiques et des associations de la société civile.

Si la loi est adoptée, cela exclurait des candidats comme Moïse Katumbi, homme d'affaires et candidat déclaré aux élections présidentielles prévues en décembre, dont le père était italien.

Les critiques considèrent que ce projet de loi est un piège visant à procéder à une révision constitutionnelle aux contours vagues. La dénonciation de la loi par la Conférence Épiscopale a également contribué à l'opposition croissante à ce projet de loi considéré comme dangereux pour la paix sociale.

Dans l'histoire récente de la RDC, des Congolais dont les parents n'étaient pas Congolais ont occupé divers postes de responsabilité et se sont présentés à la présidence.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/La-RDC-sous-pression-pour-abandonner-une-loi-discriminatoire-sur-la-congolite.html