Le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, a déclaré dans une déclaration faite le 10 avril que les forces gouvernementales combattaient diverses exactions, profitant de la lenteur du déploiement de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est dans les zones libérées par les rebelles.

Le M23 s'est retiré de la plupart des zones sous son contrôle, conformément à l'accord de Luanda signé en novembre 2022.

Depuis son déploiement, la force régionale, composée de troupes du Kenya, de l'Ouganda, du Burundi et du Soudan du Sud, occupe les positions libérées par les rebelles.

Cependant, selon Kanyuka, porte-parole du M23, les retards dans le déploiement de la force régionale dans d'autres zones laissent les populations locales à la merci de la coalition gouvernementale, qui comprend des milices telles que les FDLR et les Maï-Maï, ainsi que des mercenaires.

Alors que les réoccupations ont lieu, les assassinats ciblés et le harcèlement de civils innocents par les forces de la coalition se répandent rapidement, selon M. Kanyuka.

"Le gouvernement de la RDC doit cesser de réoccuper les zones libérées par le M23, de tuer et de harceler des civils innocents, de piller et de détruire leurs biens. Il doit désarmer ses milices, y compris les FDLR et les mercenaires, et les rapatrier immédiatement dans leurs pays d'origine", a-t-il ajouté.

Le M23 rappelle au gouvernement congolais, à l'EAC et à la communauté internationale que son retrait n'est pas la fin, mais une étape nécessaire pour créer les conditions propices à un dialogue politique avec Kinshasa afin de s'attaquer aux causes profondes du conflit.

L'ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, qui coordonne le processus de paix dirigé par l'EAC, a déclaré la semaine dernière que le Nord-Kivu restait instable, mais que des progrès étaient réalisés dans les efforts de la région.

M23 accuse les FARDC de réoccupation et de violences

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Le-M23-accuse-les-FARDC-de-reoccupation-et-de-violences.html