Mais sa santé fait l'objet de toutes les controverses.

Le 30 mars 2023 à la Haye, ses avocats et le procureur se sont opposés sur ce délicat aspect de sa santé et sa capacité à être jugé.

Ses avocats soutiennent qu'il souffre d'une démence et n'est pas apte à subir son procès.

Il faut dire qu'il s'est tapé 25 ans de cavale, jouant au cache- cache avec la police internationale.

Les avocats demandent ainsi au tribunal de clore le dossier et s'opposent à toute autre procédure qui permettrait l'enregistrement des preuves pendant que l'accusé serait absent à l'audience.

Pour sa part, le procureur met en cause les conclusions des experts qui ont eu recours aux interprètes, ce qui diminue la fiabilité de l'évaluation.

Kabuga ayant fait suffisamment preuve de compréhension lors de l'examen.

Les audiences avaient été suspendues, le temps de décider, sur la base d'une expertise médicale, si Kabuga pouvait rester sur le banc des accusés.

Le tribunal avait déclaré avoir reçu un rapport médical qui atteste de l'aptitude de Kabuga

Mais sa famille aidée en cela par ses avocats pinaille sur une prétendue inaptitude à suivre le procès.

Mais derrière ces manœuvres dilatoires, se cache des enjeux financiers énormes que lorgne sa famille dans le cadre de la succession.

En effet, la famille a un intérêt énorme à voir le financier du génocide contre les tutsi disparaitre avant le prononcé et emporte avec lui " la présomption d'innocence ".

Ce qui lui évite de payer les réparations aux rescapés.

Mais les juges ne sont pas dupes.

Ces manœuvres irritent au plus haut point le gouvernement rwandais et le ministre de l'unité nationale et de l'engagement civique est monté au créneau pour le dénoncer.

Kabuga Félicien, le financier du génocide contre les tutsi est poursuivi par le mécanisme onusien

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-denonce-les-manoeuvres-dolosives-de-Kabuga.html