Le gouverneur de la province du Haut-Katanga a présenté au Président Félix Tshisekedi, la problématique relative à la sécurité alimentaire de sa province. Il l'a fait au cours d'une audience lui accordée par le Chef de l'Etat, lundi 24 avril à Kinshasa, capitale de la RDC.
A l'issue de cette rencontre, l'exécutif du Haut-Katanga a indiqué que sa province s'est engagée, depuis près de 3 ans, dans un programme de production locale de farine de maïs qui a atteint à ces jours, 59 mille hectares subventionnés par le gouvernement provincial. Cependant, cela demeure insuffisant, car à l'en croire, d'autres provinces s'approvisionnent au Haut-Katanga.
" Dans l'entretemps, la province recourt aux pays voisins pour combler ce déficit ", a-t-il indiqué.
Pour pallier cette crise, le gouverneur du Haut-Katanga s'était rendu en Zambie pour négocier une solution urgente à la hausse vertigineuse des prix de la farine de maïs, principal aliment dans la région Sud de la RDC. À Lusaka, Jacques Kyabula avait échangé sur cette épineuse question avec Chipoka Mulenga, ministre zambien du Commerce.
Le gouvernement provincial avait ouvert quelques points de vente de la farine de maïs au prix de 20.000 FC. Le constat sur terrain démontre que cette approche n'a pas eu d'impact escompté. Sur le marché, le prix d'un sac de farine de 25 Kg a triplé. De 25.000 Fc, il a atteint 75.000 FC en l'espace de quelques semaines.
En outre, le Chef de l'Etat et le gouverneur du Haut-Katanga ont abordé la question ayant trait à la résurgence de l'insécurité urbaine à Lubumbashi.
A ce sujet, Jacques Kyabula Katwe a révélé que la province a renforcé la sécurité par les éléments des FARDC et de la Garde républicaine aux côtés de la Police nationale.
Une semaine plus tôt, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula avait exposé au vice-Premier ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, la situation sécuritaire de sa province caractérisée par des actes de tueries qui se commettent dans la ville de Lubumbashi. Le vice-Premier ministre de l'Intérieur avait instruit ce dernier de travailler d'arrache-pied pour la sécurité des personnes et de leurs biens.
A Lubumbashi, des corps sans vie ont été retrouvés ligotés, enfermés dans des sacs et jetés le long des routes ainsi que dans certaines rivières.
En mars, 26 présumés bandits arrêtés par la Police nationale congolaise (PNC) dans le Haut-Katanga avaient été présentés à l'exécutif provincial. Constitués en 5 groupes, le premier était composé de 5 bandits à mains armées arrêtés avec 2 armes AK-47, 3 chargeurs, une jeep et quelques munitions.
Carmel NDEO
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