Dans une déclaration commune rendue le weekend dernier, la synergie des organisations de défense des droits de l'homme de la République démocratique du Congo alerte avec l'opinion nationale et internationale sur des actes " ignobles " venant des hautes autorités du pays ainsi que le traitement inhumain et dégradant pendant le sit-in des victimes des guerres de Kisangani.
D'après cette composante de la société civile congolaise, c'est depuis mercredi 19 avril à Kinshasa, environ soixante-dix victimes des guerres venues de Kisangani ont été violentées, humiliées, tabassées, volées et enlevées par la Police Nationale Congolaise (PNC) devant la primature. Elles ont été ensuite jetées " comme des marchandises ", dans la nuit, au stade Cardinal Malula, situé en face de la maison communale de Kinshasa sur l'avenue Kabambare où elles se trouvent actuellement.
En effet, ces victimes participaient à une série des sit-in qu'elles ont lancée depuis lundi 17 avril dernier devant la primature pour protester et réclamer auprès des autorités compétentes, la solde de l'indemnisation qu'avait lancée le Président Félix Tshisekedi dès son accession au pouvoir dont l'acompte a été payé en 2020 par le gouvernement Ilunkamba et la suite de la somme des 65 millions de dollars américains payée par l'Ouganda en septembre 2022 dans le cadre de l'exécution de l'arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ).
Des actes totalitaires rappelant le régime passé
Elles s'indignent de la violence avec laquelle la police a traité les victimes des guerres de Kisangani qui semblaient pourtant pacifiques, et en majorité des personnes invalides, ainsi que les modes opératoires des autorités face à la population qu'elles sont censées gouverner et rendre service.
" Ces actes nous rappellent les années de répressions sanglantes du régime passé ", déplorent-elles dans la déclaration. " Grande est notre surprise désagréable de constater fort malheureusement que ce gouvernement pourtant composé en grande partie d'opposants historiques, fait usage d'une telle répression cruelle pour disperser une population vulnérable qui n'a fait que réclamer son droit le plus légitime. Ceci est inacceptable ", martèlent-elles.
Des pertes des biens de première nécessité
De plus, pendant cette opération violente, les organisations des droits de l'homme signalent que les victimes des guerres de Kisangani ont tout perdu en termes de biens et provisions, pour assurer leur séjour à Kinshasa, les téléphones portables, l'argent (plus de cinq cents dollars américains), les valises, les béquilles des personnes invalides etc.
Des recommandations
Par conséquent, elles encouragent les victimes des guerres de Kisangani à ne jamais baisser les bras et leur demandent de résister pacifiquement face aux intimidations, humiliations et violences policières jusqu'à au rétablissement de leur droit.
Aux autorités congolaises, cette synergie exige de prendre leurs responsabilités et se ressaisir pour répondre aux attentes et inquiétudes des victimes tout en respectant l'État de droit tel que prôné par le Président de la République.
Parmi ces organisations des droits de l'homme nous citons : la Synergie Bilenge, UKUMBUSHO, la LUCHA, le Fonds de Solidarité des Victimes des Guerres (FSVG), le Max Help for peace, l'UJDH, Kinshasa Mérite Mieux, le Collectif des Forces vives de la Nation (CFVN), l'Engagement Social pour la Liberté (ESL), A Nous la République, le Dynamique des Elites de Kinshasa (DEK) et le CALCC.
Odon Bakumba
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