Des MoUs sur l'investissement et l'exploitation écologique des ressources naturelles, sur l'échange et la coopération en matière d'information, celui sur coopération et le développement de l'économie numérique, la promotion et le développement d'une croissance verte et un accord sur la coopération entre les deux chaines de télévisions.

Il est regrettable de constater que la diplomatie congolaise n'a pas été à la hauteur des attentes lors de la préparation du voyage officiel du chef de l'État.

En effet, malgré les efforts déployés, elle n'a pas réussi à conclure un seul accord formel et significatif. L'équipe diplomatique se retrouve ainsi à se contenter de mémorandums d'entente (MoUs), qui, bien qu'utiles, ne possèdent pas la force contraignante des accords bilatéraux.

C'est une situation qui souligne l'importance d'une diplomatie efficace et rigoureuse dans les relations internationales. En l'absence d'accords bilatéraux, il est difficile de pavoiser et de parler de succès, car la moisson recueillie reste décevante.

Cette situation met en lumière le besoin d'une réflexion approfondie et d'un renforcement des capacités diplomatiques pour obtenir des résultats plus concrets et tangibles lors des futures missions diplomatiques.

Les mémorandums d'entente (MoUs) sont des outils couramment utilisés dans la diplomatie internationale pour exprimer des engagements et des intentions communes.

Cependant, malgré leur utilité, les MoUs ne sont pas exempts de critiques et présentent plusieurs faiblesses qui peuvent limiter leur efficacité.

L'une des principales critiques adressées aux MoUs est leur manque de force contraignante. Contrairement aux traités et accords internationaux, qui créent des obligations juridiquement contraignantes pour les parties, les MoUs sont généralement considérés comme non contraignants.
Cela signifie qu'il n'y a pas de sanctions juridiques pour le non-respect des engagements pris dans un MoU.

Ce manque de force contraignante peut entraîner une mise en œuvre insuffisante ou inégale des engagements pris dans le MoU. Si une partie décide de ne pas respecter les termes du MoU, il y a peu de recours disponibles pour l'autre partie. Cela peut nuire à la crédibilité et à l'efficacité du MoU.

Une autre critique majeure des MoUs est qu'ils sont souvent vulnérables aux changements de contexte politique et diplomatique.

Etant donné qu'un MoU repose principalement sur la bonne volonté des parties pour être respecté, un changement de gouvernement, une évolution de la politique étrangère ou une modification de la situation géopolitique peut facilement entraîner un revirement dans l'engagement à respecter le MoU.

Cela peut conduire à une instabilité et à une incertitude, car les parties ne peuvent pas être sûres que les engagements pris dans le MoU seront respectés à long terme. Cela peut également nuire à la confiance entre les parties et compromettre la possibilité de futurs accords.

Enfin, les MoUs sont souvent critiqués pour leur absence de mécanismes d'application et de règlement des différends. Alors que la plupart des traités internationaux prévoient des mécanismes pour résoudre les différends et assurer le respect des obligations, les MoUs ne disposent généralement pas de tels mécanismes.

Cela peut rendre difficile la résolution des différends qui peuvent survenir concernant l'interprétation ou la mise en œuvre du MoU. En l'absence de tels mécanismes, les parties doivent souvent se tourner vers des négociations bilatérales ou multilatérales pour résoudre leurs différends, ce qui peut être un processus long et complexe.

En dépit de leur utilité dans l'expression des engagements et des intentions communes, les MoUs présentent plusieurs faiblesses qui peuvent limiter leur efficacité dans la pratique.

Le manque de force contraignante, la vulnérabilité aux changements de contexte politique et diplomatique, et l'absence de mécanismes d'application et de règlement des différends sont autant de facteurs qui peuvent nuire à la crédibilité et à l'efficacité des MoUs dans les relations internationales.

Cependant, ils continuent de jouer un rôle important en tant qu'outils de diplomatie, malgré ces limitations.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Diplomatie-la-Chine-et-la-RDC-en-service-minimum.html