Dans l'Est du pays, des groupes de jeunes ont menacé et agressé des banyamulenge et des Tutsi congolais, refusant temporairement leur accès aux centres d'enrôlement en raison de leur ethnicité.

Les autorités congolaises sont appelées à prendre des mesures pour garantir la tenue d'élections inclusives et sans discrimination ethnique.

Depuis la recrudescence des attaques commises par les rebelles du M23, les parties au conflit font de plus en plus appel aux loyautés ethniques, suscitant une vague de discrimination à l'encontre des Banyamulenge et des communautés tutsi.

Un homme Munyamulenge a raconté qu'il avait été agressé par des Wazalendo alors qu'il allait s'enrôler dans un centre à Uvira le 17 février. Il a finalement pu se faire enrôler après l'arrivée de la police.

L'accès aux centres d'enrôlement est essentiel pour que les citoyens puissent obtenir leurs cartes d'électeurs, un document indispensable pour voter et qui est également utilisé comme pièce d'identité au Congo.

Les attaques contre les Banyamulenge et les Tutsi risquent également d'interférer avec d'autres processus nationaux, dont le recensement de la population et le processus d'identification, tous deux attendus depuis longtemps.

Face à cette situation, les autorités congolaises devraient garantir la
tenue d'élections inclusives, sans crainte de discrimination ou d'intimidation fondées sur l'appartenance ethnique.

Des campagnes globales de sensibilisation des électeurs visant à prévenir la discrimination basée sur des critères ethniques devraient être mises en place, et les lois devraient être appliquées de manière impartiale.

Tout individu se livrant à des actes de harcèlement ou à des attaques motivées par l'appartenance ethnique doit être poursuivi de manière adéquate, et les pratiques discriminatoires susceptibles de conduire à d'autres abus doivent être interdites.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Discrimination-ethnique-perturbe-les-elections-en-RDC.html