Lors d'une session avec la commission parlementaire de la Chambre basse sur la terre, l'agriculture, l'élevage et l'environnement mercredi 24 mai 2023, le Ministre Nsabimana a déclaré qu'une étude de faisabilité sur la mise en œuvre du programme et l'implication du gouvernement devrait être terminée d'ici août de cette année.

Le logement social concerne la mise à disposition de logements abordables ou subventionnés, offerts en dessous des loyers du marché ne dépassant généralement pas 30% du revenu brut d'un locataire par des entités comme le gouvernement.

Cette initiative vise à aider les individus qui ne parviennent pas à trouver un logement convenable sur le marché locatif privé.

Le Ministre Nsabimana a souligné que le Rwanda s'inspire des pays comme la Corée du Sud et Singapour, qui ont mis en œuvre avec succès des programmes de logement social, fournissant des logements à un grand nombre de personnes grâce au soutien du gouvernement. De plus, le gouvernement prévoit de prioriser la construction de logements abordables pour les personnes ayant un revenu entre 200,000 Rwf et 1.2 million Rwf, dans le but d'améliorer l'accès au logement. Cette décision fait suite à la disponibilité limitée de logements abordables que les travailleurs à faible revenu peuvent se permettre.

Par exemple, Noel Nsanzineza, directeur général par intérim de l'Autorité du Logement au Rwanda, a révélé que l'objectif initial de construire 15,000 logements abordables entre 2017 et 2024 pourrait ne pas être atteint. Au lieu de cela, il est prévu que seules environ 5,700 unités, ou 38%, seront réalisées en raison des projets en cours.

Le ministre Nsabimana a insisté sur le fait qu'à travers le programme de logement social, des individus ayant un revenu aussi faible que 60,000 Rwf ou 100,000 Rwf par mois peuvent accéder à un logement à faible coût, grâce aux investissements du gouvernement.

De plus, le gouvernement explore des options telles que la construction de maisons résidentielles près des zones à forte concentration d'opportunités d'emploi pour réduire les coûts de transport. Un exemple cité était la Zone Economique Spéciale de Kigali à Masoro, qui emploie de nombreuses personnes.

Selon le Ministre Nsabimana, les plans d'urbanisation du Rwanda prévoient qu'en 2050, 70% des Rwandais vivront en milieu urbain, nécessitant plus de 2.1 million de maisons. La majorité de ces maisons, environ 70%, seront nécessaires pour les travailleurs à revenus faibles et moyens, nécessitant des mesures spéciales pour leur fournir un logement convenable et éviter la prolifération des bidonvilles ou des établissements non planifiés.

Il a déclaré que 50,8% des Rwandais sont des travailleurs à faible revenu, avec des revenus mensuels allant de 0 Rwf (sans emploi ou sans revenu) à 200,000 Rwf.

De plus, 46,5% relèvent de la catégorie des revenus moyens, gagnant entre 200,000 Rwf et 1.2 million Rwf par mois, tandis que les 2,7% restants gagnent 1.2 million Rwf et plus, indiquant des niveaux de revenus relativement plus élevés.

Le ministre des Infrastructures, Ernest Nsabimana, s'adressait aux députés lors d'une séance avec la Commission de la Chambre basse chargée des Terres, de l'Agriculture, de l'Élevage et de l'Environnement, mercredi 24 mai 2023.

Nsabimana a insisté sur le fait que le logement social devrait répondre aux besoins des individus gagnant jusqu'à 200,000 Rwf par mois. Ceux qui gagnent entre 200,000 Rwf et 1.2 million Rwf peuvent être logés dans la catégorie des logements abordables.

Les individus gagnant 1.2 million Rwf ou plus ont les moyens d'acquérir des maisons à leur juste valeur grâce à des prêts bancaires ou des fonds personnels.

En se basant sur la définition de l'habitat abordable de l'ONU et de la Banque mondiale, Nsabimana a expliqué qu'une maison abordable devrait nécessiter de dépenser jusqu'à 30% de son revenu mensuel en loyer ou en paiements hypothécaires.

La politique de logement abordable du Rwanda stipule qu'une maison abordable ne doit pas dépasser 40 million Rwf ou 50 million Rwf avec des paiements étalés sur une période de 15 à 20 ans.

Les individus gagnant jusqu'à 200,000 Rwf par mois ne peuvent pas se permettre de telles maisons, c'est pourquoi le gouvernement envisage l'initiative du logement social.

"Nous devons concevoir des stratégies spéciales, en particulier pour la première catégorie, qui représente 50,8% de la population avec des revenus allant de 0 Rwf à 200,000 Rwf, et la deuxième catégorie, qui représente la majorité," a insisté Nsabimana.

La députée Clarisse Imaniriho a soulevé des préoccupations de la part des investisseurs immobiliers concernant le coût élevé des prêts (environ 17%) et des terrains, qui contribuent à l'augmentation des prix des maisons. Elle a demandé des informations sur les actions du gouvernement pour résoudre ce problème.

Nsabimana a reconnu qu'avec l'avancement de l'urbanisation, le coût des terrains augmente également. En réponse, le gouvernement acquiert des parcelles pour sa réserve foncière afin d'atténuer cet impact.

Le gouvernement prévoit de collaborer avec les investisseurs pour obtenir des prêts à faible taux d'intérêt, comme 1%, auprès de bailleurs de fonds et de pays internationaux, favorisant ainsi l'investissement dans des programmes de logement abordable.

L'implication directe du gouvernement dans les projets de logements à faible coût semble être une étape clé pour garantir que les citoyens à revenu faible et moyen aient un accès plus large à des logements abordables.

Alors que les défis demeurent, notamment le coût croissant des terrains et les taux d'intérêt élevés, le gouvernement rwandais s'engage à trouver des solutions innovantes pour surmonter ces obstacles et faciliter l'accès à un logement décent pour tous ses citoyens.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Initiative-du-gouvernement-Rwandais-vers-une-solution-de-logement-sociaux.html