Les accusations infondées, les tergiversations, les fuites en avant, des pratiques institutionnelles de corruption et détournements des fonds publics et le déni de réalité ne peuvent faire la politique d'un pays responsable et viable.

La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à des défis significatifs en matière de gouvernance et de corruption. Ces pratiques constituent des obstacles majeurs à la stabilité politique et économique du pays.

Par exemple, en 2020, la RDC a été classée 170ème sur 180 pays dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International.

Ce classement souligne les problèmes persistants de corruption et de détournement de fonds publics dans le pays.

Plusieurs scandales ont éclaté, notamment des accusations de détournement de fonds destinés au programme de cent jours, l'université de Mbuji Mayi et à des programmes sociaux ou à la lutte contre l'épidémie d'Ebola pour ne citer que ceux-là.

Ces pratiques sont non seulement contraires à l'État de droit et aux principes de bonne gouvernance, mais elles sapent également le développement économique et social, exacerbent les inégalités et favorisent la paupérisation et érodent la confiance du public dans les institutions publiques.

Face à ces défis, la RDC a besoin d'une action décisive pour réformer ses institutions, lutter contre la corruption, et promouvoir la transparence et l'accountability.

Il est essentiel d'adopter et de mettre en œuvre des lois anti-corruption efficaces, de renforcer les institutions judiciaires et de contrôle, et de promouvoir une culture d'intégrité et de responsabilité au sein de la fonction publique.

L'État doit également prendre des mesures pour protéger les lanceurs d'alerte, encourager la participation de la société civile et des médias à la surveillance des affaires publiques, et assurer la transparence dans la gestion des ressources publiques, notamment dans le secteur extractif, qui est crucial pour l'économie du pays.

En outre, l'État devrait renforcer la coopération avec les organisations internationales et régionales dans la lutte contre la corruption, comme la Banque mondiale, le FMI, l'Union Africaine et l'ONU.

Il est impératif que la RDC adopte une approche holistique pour lutter contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance, afin de réaliser son potentiel de développement et d'assurer un avenir meilleur pour tous ses citoyens.

Les actions et pratiques mentionnées ci-dessus, non seulement nuisent à l'image du pays, mais aussi freinent son développement socio-économique.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-RDC-a-la-croisee-des-chemins.html