Au cours d'une conférence économique à Doha, au Qatar, le président Kagame a été interrogé sur cette controverse qui suscite de vives réactions, en particulier parmi les défenseurs des droits de l'homme qui ont engagé des actions juridiques pour interrompre le transfert des migrants vers le Rwanda.

Le Président a alors précisé que cette initiative, loin d'être une demande rwandaise, résulte de la volonté de trouver une solution à la pression migratoire internationale.

Il a ajouté : "Cette idée est née de la nécessité de résoudre un problème bien connu à l'échelle mondiale. Nous n'avons jamais demandé à qui que ce soit de collaborer avec nous ni d'envoyer des migrants au Rwanda".

Le président Kagame a insisté sur le fait que cette coopération avec le Royaume-Uni vise à apporter une réponse à la question migratoire en offrant aux migrants un lieu sûr où ils pourraient vivre librement selon leurs désirs.

Cependant, le Premier Ministre britannique, Rishi Sunak, a récemment discuté avec les dirigeants de la Cour européenne des droits de l'homme pour réviser certaines lois qui entraverait la souveraineté des États membres, notamment en matière d'immigration.

Il convient de rappeler que c'est cette même Cour qui a suspendu l'an dernier la décision britannique de transférer les immigrants illégaux vers le Rwanda.

Lors d'une visite au Rwanda en mars 2023, Suella Braverman, ministre britannique de la Sécurité, a lancé le chantier de construction de logements destinés à ces migrants.

Un investissement de 60 milliards de Frw prévu pour la construction de 528 maisons, achevées dans un délai de six mois, à Gahanga, dans le district de Kicukiro.

En plus de l'hébergement, les migrants bénéficieront de formations destinées à favoriser leur autonomie et à développer leurs compétences. L'éducation est également au programme, avec l'objectif d'encourager leur participation au développement du pays.

Le Royaume-Uni a initialement fourni une aide de 120 millions de livres destinée aux migrants pour des activités éducatives et des formations professionnelles. Les deux parties s'engagent à soutenir ceux qui souhaitent poursuivre leurs études dans les collèges et universités.

L'année dernière, le nombre d'immigrants arrivés au Royaume-Uni par la Manche a atteint 45 756, contre 28 526 en 2021.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement britannique a dépensé au moins deux milliards de livres pour héberger et soigner ces immigrants illégaux.

L'accord migratoire est une volonté mutuelle dit le président Kagame

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/L-accord-migratoire-est-une-volonte-mutuelle-dit-le-president-Kagame.html