La mairie s'est abstenue de dévoiler les raisons de cette annulation, mais son origine n'en serait autre que le conférencier du jour, le très controversé pseudo journaliste Charles Onana, un négationniste de haut vol, a-t-on appris dans les milieux généralement bien informées de la capitale française.

La projection-débat avortée a suscité l'ire l'association d'autant plus que la mairie Parisienne était partenaire dans l'organisation de l'évènement. Pourtant, pourrait-on envisager un autre angle de vue qui verrait cette annulation non pas comme une entrave à la liberté d'expression, mais plutôt comme une mesure de précaution ?

Ceci est d'autant plus pertinent que le débat qui devait suivre la projection avait pour conférencier, un certain Charles Onana, connu et reconnu pour ses ouvrages négationnistes sur le génocide commis contre les tutsi du Rwanda en 1994, et d'autres de ses ouvrages toujours sujets à controverse.

Malgré l'indignation de l'organisateur " Trait d'union Congolais, " et la mobilisation de la diaspora congolaise tous azimuts, il est essentiel de se rappeler que la liberté d'expression est un droit fondamental, inscrit dans les principes universels des droits de l'homme.

Cela inclut la possibilité de débattre et de discuter ouvertement des sujets sensibles, comme les crimes commis en République Démocratique du Congo. L'annulation de la projection du documentaire de Gilbert Balufu et du débat qui devait suivre semble donc, à première vue, être une atteinte à ce droit fondamental.

Cependant, il convient de noter que Charles Onana, le journaliste franco-camerounais qui devait participer au débat, est connu pour ses positions de déni du génocide perpétré contre les tutsi du Rwanda en 1994. Ses écrits ont de tous temps été pointé du doigt pour leur négationnisme, une position qui est non seulement moralement répréhensible, mais également illégale en France.

Son révisionnisme se manifeste dans ses ouvrages et sur les plateaux de télévisons sur lesquels il est souvent convié par certains journalistes avides de sujets controverses.
Ainsi, l'annulation de l'événement par la Mairie de Paris peut également être vue comme une tentative de prévenir la propagation de ce genre d'idées. Le rôle d'une institution publique est aussi de protéger la société contre les discours de haine ou de négationnisme pouvant porter atteinte à la cohésion sociale et à la paix, mais également, d'autant que le génocide commis contre les tutsi est un crime contre l'humanité, reconnu par les Nations Unies.

La situation est donc complexe et nécessite une réflexion approfondie. La liberté d'expression est un droit précieux, mais elle doit être exercée de manière responsable. Cette affaire nous rappelle que le débat public doit toujours être un lieu de respect mutuel et de compréhension, même lorsque les sujets abordés sont difficiles et controversés, n'en déplaise à Charles Onana et d'autres comme âpres au gain sur le sang des nôtres, emportés par le dernier génocide du vingtième siècle.

L'hôtel de ville de Paris, siège de la mairie Parisienne

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Le-negationnisme-de-Charles-Onana-a-l-origine-de-l-annulation-d-un-evenement-a.html