Cette annonce a été faite lors d'une réunion de haut niveau qui rassemblait des acteurs du secteur privé et public le 22 courants, en marge des 58e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement qui se déroulaient à Sharm El Sheikh, en Égypte.

L'agence panafricaine créée par la Banque africaine de développement (BAD) est une institution dédiée à combler les lacunes technologiques persistantes dans le secteur pharmaceutique de la région, comme le demandent les États membres de l'Union africaine.

Elle s'emploiera à promouvoir l'accès et le transfert de technologie, à faciliter la mise à niveau technologique dans le secteur pharmaceutique en Afrique, et mettra en place plusieurs programmes dédiés, visant à améliorer l'absorption de la technologie dans les secteurs privé et public du continent.

Selon les données de la BAD, l'Afrique importe plus de 70 % des médicaments dont elle a besoin, pour un coût pouvant atteindre 14 milliards de dollars par an, alors qu'elle ne fabrique que 1 % des vaccins nécessaires.

Pour assurer la sécurité sanitaire de l'Afrique, Akinwumi Adesina, président de la BAD, a déclaré que l'investissement dans la production pharmaceutique nationale et l'innovation contribuera à augmenter les emplois, à améliorer la balance commerciale, à réduire les coûts de santé et à garantir l'accès à des médicaments sûrs, de qualité et abordables.

La Fondation constitue une réponse aux défis auxquels sont confrontées les entreprises pharmaceutiques africaines autochtones, tels que les capacités humaines et institutionnelles faibles, la capacité d'absorption des nouvelles technologies et le manque d'accès aux ingrédients pharmaceutiques actifs de base pour les médicaments ou les antigènes pour les vaccins.

La présidence du Conseil consultatif de l'APTF a été confiée au président Paul Kagame, aux côtés d'autres membres, dont Moussa Faki Mahmat, président de la Commission de l'Union africaine, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce, et Adesina de la BAD, entre autres.

Cette fondation s'inscrit dans l'élan du système médical que l'Union africaine mène, notamment avec l'Agence africaine des médicaments (AMA) - une agence spécialisée destinée à faciliter l'harmonisation de la réglementation des produits médicaux sur le continent afin d'améliorer l'accès à des produits médicaux de qualité, sûrs et efficaces.

Par ailleurs, la construction d'usines de fabrication de vaccins BioNTech est en cours au Rwanda, au Sénégal et en Afrique du Sud, dans le but de produire et de promouvoir des vaccins à ARN messager à grande échelle en Afrique.

En mars dernier, le Rwanda a réceptionné des conteneurs pour les premières installations BioNTainer, dans la zone économique spéciale de Kigali, située à Masoro-Munini, dans le district de Gasabo, en périphérie de la mairie-capitale, Kigali.
Une usine des technonologies pharmaceutiques, à l'aune de celle qui seront construites à Kigali

Kigali a ete plébiscité, en marge des 58ème Assemblées annuelles du Groupe de la BAD

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-designe-siege-de-la-Fondation-africaine-des-technologies.html