Prenez par exemple le cas du Rwanda, du Burundi, de la République Démocratique du Congo (RDC) et de l'Ouganda. L'histoire récente a vu ces relations s'inverser de façon drastique.

Les grands penseurs, de Thucydide à Machiavel, en passant par Rousseau et Kant, ont cherché à comprendre les moteurs de ces fluctuations.

Pour Thucydide, la nature humaine et le désir de puissance sont les principaux moteurs des conflits entre États. Machiavel, quant à lui, insiste sur la nécessité pour un État de se comporter comme un lion (force) et un renard (ruse) pour survivre dans le système international.

Rousseau propose une vision plus idéaliste, suggérant que les États peuvent coopérer pour le bien commun, tandis que Kant propose une vision cosmopolite où le droit international, basé sur la morale, régissait les relations entre les États.

Hier, le Rwanda et le Burundi se regardaient en chiens de faïence, avec des relations glaciales. Pendant ce temps, le Rwanda filait les meilleures relations avec la RDC. Aujourd'hui, tout a basculé.

Le Rwanda et l'Ouganda ont enterré la hache de guerre, notamment grâce à l'intervention du Général Muhoozi du côté et du Général Ndayishimiye du côté burundais. Cependant, la situation avec la RDC s'est détériorée.

Cette transformation rapide peut sembler déroutante, mais en y regardant de plus près, on peut y voir la doctrine de la " real politik " théorisée par Henry Kissinger ancien Secrétaire d'Etat Américain sous Richard Nixon.

Chaque État cherche à maximiser ses intérêts, que ce soit en termes de sécurité, de puissance ou d'influence. Les alliances peuvent changer rapidement en fonction des intérêts et des menaces perçues. Demain est incertain, mais la leçon que nous tirons de la pensée politique classique est que les États agiront toujours en fonction de leurs intérêts.

Les alliances peuvent changer, les conflits peuvent émerger, mais au bout du compte, chaque État cherchera à maximiser sa puissance et sa sécurité.

Il est donc essentiel que ces pays continuent à dialoguer, à négocier et à chercher des compromis pour maintenir la paix et la stabilité dans la région.

À cet égard, les figures comme le Général Muhoozi et le Général Ndayishimiye jouent un rôle clé dans les dynamiques de la région des grands lacs.

Leur capacité à influencer la direction de leur pays respectif et à promouvoir le dialogue peut faire la différence entre la paix et le conflit.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Les-fluctuations-des-relations-etatiques-De-l-hostilite-a-l-harmonie-un-jeu-de.html