De l'adolescent brutalement interpellé, de l'arrestation clandestine d'un partisan du mouvement citoyen la Lutte pour le Changement (Lucha), à la garde à vue inexplicable de quelques journalistes, il s'est produit de nombreuses bévues toutes signées par les éléments de la Police nationale Congolaise (PNC), le samedi 20 mai lors de la marche des partis politiques de l'opposition.
" J'ai été violemment arrêté par les agents de l'ordre ", se plaint le coordonnateur adjoint, John Itopa, chargé des finances du Collectif des jeunes Katumbistes (COJEKA), arrêté par les agents de l'ordre alors qu'il marchait pacifiquement à Super-Lemba, l'un des quartiers populaires de la commune de Lemba, lieu de jonction dans l'itinéraire de cette marche de l'opposition, où il s'est retrouvé dans une marmaille et tant d'autres manifestants dont deux journalistes, pour la plupart, arbitrairement appréhendés par les policiers.
" J'en suis sorti avec mon pantalon déchiré de la hanche aux genoux, exposant toutes mes parties intimes ", se lamente le coordonnateur adjoint du COJEKA, consterné.
Cependant, " bien que comprenant à juste titre les impératifs de sécurité intérieure imposés par les nombreux défis auxquels font face la ville de Kinshasa et ses environs ", le ministère des Droits humains a condamné, avec la dernière énergie, les actes de répression attribués à ces éléments de sécurité face aux manifestants.
" En même temps que les actes de brutalité tant sur les mineurs, les compatriotes majeurs, que sur les acteurs politiques ne sont en aucune façon acceptables, nous en appelons à une responsabilisation collective et individuelle pour intérioriser les impératifs sécuritaires ", peut-on lire dans le communiqué publié ce soir par le ministère précité, à quelques heures que ces délits ne soient commis.
Le gouvernement congolais, par ce ministère, condamne également " le non enrôlement des mineurs dans des combats politiques, le respect tant des lois de la République, que des orientations des autorités politico-administratives ".
En outre, le ministère congolais de droits de l'homme porte à la connaissance de l'opinion tant nationale qu'internationale, que " le Président de la République Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions et du respect des droits de l'homme, ne tolère aucunement la violation de ceux-ci quelle qu'en soit la motivation ".
Toutefois, le gouvernement exige de la justice des enquêtes urgentes pour que les responsabilités soient établies sur les différentes violations constatées des droits de l'homme pour que ce cycle de violence n'appartienne qu'au passé.
Par ailleurs, si, dans un communiqué rendu ce 20 mai, le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila accuse les partis de l'opposition (ECIDé, LGD et Ensemble pour la République et Envol) de violation flagrante des orientations données à l'issue de la réunion d'harmonisation de cette manifestation, les leaders opposants de l'opposition Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga, ont annoncé une nouvelle manifestation à partir de ce jeudi 25 mai devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur le boulevard du 30 juin.
Odon Bakumba
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