Les députés affiliés au Front commun pour le Congo (FCC) du précédent chef d'État, Joseph Kabila, ont fait la grève de la session.

Des figures d'opposition telles que Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moise Katumbi ont ouvertement critiqué ce projet de loi, qui est prévu pour être ratifié au plus tard le 15 juin, conformément à l'agenda de la CENI.

Le clan politique de Joseph Kabila s'oppose, arguant qu'il ne soutiendra pas ce qu'ils qualifient de " détournement électoral déjà orchestré ".

Selon le FCC, l'inscription des électeurs, qui a abouti à la proposition de loi concernant la distribution des sièges, s'est produite dans un environnement marqué par la fraude, l'incompétence et surtout l'absence d'un examen crédible du registre électoral. Cet audit a été réalisé par cinq spécialistes recrutés par la CENI.

Les quatre postulants à la présidence, à savoir Augustin Matata, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Martin Fayulu, soulignent également l'importance, selon leur point de vue, de réexaminer ces listes électorales.

Dans une déclaration conjointe, ils dénoncent un " désordre orchestré " et appellent à un audit réalisé par un cabinet international reconnu pour son expertise et son impartialité dans ce domaine.

La CENI, pour sa part, se félicite du travail accompli et ne prévoit pas de faire marche arrière. Elle envisage même de convoquer les électeurs pour les élections législatives nationales dès ce mois de juin, avec le commencement de l'opération de dépôt et de traitement des candidatures.

À l'approche des élections, prévues dans six mois, la tension grimpe et les divers acteurs impliqués se campent sur leurs positions.

Dans ce climat tendu, une mission exploratoire chargée d'évaluer la viabilité d'un projet d'Observation Électorale de l'Union européenne est attendue à Kinshasa du 4 au 14 juin 2023.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/RDC-La-loi-sur-la-repartition-des-sieges-parlementaires-un-enjeu-de-tension.html