Les allégations, révélées par le directeur de la fonction publique, Felix Koskei, mettent en lumière une apparente corruption à grande échelle dans l'administration du pays.
La cargaison en question, composée de 20 000 sacs de sucre importés en 2018, avait été jugée périmée et non consommable par le Bureau de certification du Kenya (KEBS).
Destinée à être reconditionnée en éthanol industriel, elle a été dérobée et vendue à un commerçant qui l'a reconditionnée pour la revendre. Cet acte, décrit comme "criminel" par Koskei, contourne toutes les procédures officielles.
"Certains fonctionnaires des agences concernées ont fait preuve de négligence dans leurs responsabilités, exposant le public à un risque inacceptable," a déclaré Koskei, qui est également le chef de cabinet du président William Ruto.
Parmi les fonctionnaires sanctionnés figurent des membres éminents de diverses agences, y compris le chef de la KEBS, Bernard Njiraini, ainsi que des responsables de l'administration fiscale, de la police et de l'agence pour l'alimentation et l'agriculture.
Cette affaire survient alors que le Kenya fait face à une flambée des coûts de la vie, particulièrement dans le secteur alimentaire. Récemment, le prix de détail du sucre a grimpé de 30% en un mois pour atteindre plus de 200 shillings (environ 1,30 €) le kilogramme.
En réaction à ces difficultés économiques, le gouvernement envisage d'imposer une nouvelle taxe sur le sucre produit localement, dans le cadre d'un projet de loi de finances visant à augmenter ses recettes fiscales.
Henriette Akimana
Source : https://fr.igihe.com/Scandale-du-sucre-toxique-au-Kenya-suspension-de-27-hauts-fonctionnaires.html
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