Kemal Kiliçdaroglu, principal concurrent du président actuel, Recep Tayyip Erdogan, n'a pas manqué de rappeler l'enjeu démocratique de ces élections.
"La démocratie nous a tous manqué", a déclaré le candidat de l'opposition, après avoir glissé son bulletin dans l'urne à Ankara.
Le président sortant, l'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, âgé de 69 ans et à la tête du pays depuis deux décennies, ambitionne de remporter cette présidentielle.
Cependant, son implication dans l'effondrement de l'économie turque et son rôle suite au séisme dévastateur pourraient sérieusement compromettre sa réélection.
Son rival, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, dirigeant du parti social-démocrate et laïc, CHP, conduit une vaste coalition de six partis, couvrant un spectre politique allant de la droite nationaliste au centre-gauche libéral. Il bénéficie par ailleurs du soutien du parti pro-kurde, HDP, troisième force politique du pays.
Le pays, qui compte 85 millions d'habitants, voit pas moins de 64 millions d'électeurs inscrits pour ces élections. Traditionnellement, la Turquie affiche une grande affluence aux urnes avec des taux de participation dépassant souvent les 80%.
En somme, bien que le résultat de ce scrutin soit incertain, une ombre plane sur la réélection d'Erdogan.
Ce dernier, ayant longtemps dominé la scène politique turque, se trouve désormais dans une position précaire, menacé par une opposition galvanisée par un mécontentement croissant au sein de la population.
Ce rendez-vous électoral pourrait bien marquer un tournant décisif pour la Turquie.
Quoi qu'il en soit, l'issue de cette élection reste suspendue au vote de millions de Turcs, signe indéniable d'une démocratie vivante et combative.
Jean Jill Mazuru
Source : https://fr.igihe.com/Turquie-Erdogan-face-a-un-serieux-challenger-elections-indecises.html
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