Cette réunion rassemblait des membres de la Fédération du secteur privé (PSF) et de la BAD, ainsi que d'autres acteurs de l'économie rwandaise.

Aïssa Touré, directrice pays de la BAD, a déclaré que chaque année, la
banque consacre entre 100 et 150 millions de dollars au secteur privé, une somme qui reste inexploitée depuis de nombreuses années.

"Cela signifie que soit le secteur privé ne connaît pas les initiatives de la banque en ce sens, soit les conditions ne répondent pas à leurs besoins. Nous avons pensé qu'il serait utile d'organiser cette rencontre pour expliquer clairement ce que nous faisons pour le secteur privé", a-t-elle précisé.

Mme Touré a ajouté que la BAD est principalement connue pour son financement public, mais qu'elle propose également des produits destinés au secteur privé dans des domaines tels que l'infrastructure, l'agriculture, l'exploitation minière et gazière, la fabrication, entre autres.

Au Rwanda, le portefeuille de la banque comprend 26 projets représentant un investissement total de 1,5 milliard de dollars, dont seulement 12% ont été alloués au secteur privé.

Bien que les petites et moyennes entreprises représentent une grande part
de l'économie, la BAD a mis en place des lignes de crédit via certaines banques commerciales pour atteindre ce segment, tout en veillant à ce que les conditions et les tarifs soient adaptés à leurs besoins.

Faustin Karasira, directeur des opérations de la PSF, a noté que l'accès à ce type de financement à long terme a un impact positif sur les activités commerciales, ce qui pourrait se traduire par une baisse des prix sur le marché.

Il a ajouté "C'est notre première réunion, et nous avons réalisé que nous manquions d'informations sur cet instrument de financement. Nous voulons que nos membres connaissent et utilisent cette opportunité pour développer leurs entreprises".

La BAD a précisé que cet instrument de financement est à long terme et peut être accessible en monnaie locale dans certains pays sélectionnés, dont le Rwanda. Il offre également une période de grâce de cinq ans.

Benjamin Gasamagera, entrepreneur local, a salué cette initiative et a invité ses collègues à profiter de cet argent disponible, surtout en ces temps où le pays se remet des impacts de la pandémie.

"Dans le cadre de notre expansion à l'étranger, il serait avantageux de travailler avec une banque continentale, où l'entreprise est protégée contre toute insécurité", a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu'ils sont prêts à collaborer non seulement pour bénéficier du financement des banques commerciales, mais aussi pour développer leur entreprise avec les opportunités plus larges disponibles.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Une-aubaine-pour-le-secteur-prive-rwandais-de-la-part-de-la-BAD.html