Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a animé, ce lundi 19 juin avec la Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, un briefing spécial au cours duquel ils ont abordé les sujets d'actualités notamment les élections de décembre prochain, la mise en œuvre du plan de retrait de la MONUSCO et son rôle dans le processus de Luanda.
La cheffe de la MONUSCO est d'avis qu'il y a des avancées sur la réforme de la loi électorale notamment par rapport à la participation des femmes mais, dit-elle, il y a encore des demandes qui ne sont pas nécessairement entendues encore.
Sur ce, elle pense que c'est là où il faut pousser la commission électorale nationale indépendante (CENI) dans sa communication et dans son ouverture à faire en sorte que les uns et les autres soient écoutés et que leurs idées soient considérées.
"Nous ce qui nous préoccupe c'est de voir, de faire le suivi. Est-ce que ce qu'on dit, on le suit tous les jours dans le comportement à la fois ce qu'on dit et ce qui concerne les interactions entre les hommes et femmes. Là je dois féliciter la CENI parce que le calendrier électoral qui a été publié serait tenu. Pour l'instant ce calendrier, il est tenu. Donc, la question est comment faire en sorte que la confiance soit là dans les différents aspects pour améliorer la transparence", a-t-il indiqué.
Elle se dit heureuse de savoir que la CENI prévoit que les électeurs et électrices de Masisi et de Rutshuru dans la période entre juillet et septembre vont effectivement être enrôlés.
Bintou Keita insiste sur le processus apaisé car, souligne-t-elle, personne ne devrait avoir un intérêt à ce que les gens perdent leur vie à cause d'un processus électoral.
Réagissant à la décision de Martin Fayulu de ne pas participer aux élections, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a laissé entendre que c'est l'essentiel pour le gouvernement c'est que dans 6 jours l'électorat sera convoqué et les candidatures seront déposées.
Il soutient que les congolais veulent aller voter, d'où le gouvernement ne va pas Malheureusement revenir sur le processus électoral.
"Nous revivons ce qu'on a vécu avec les différents processus, souvenez-vous de 2006, de 2011 et 2018, on ne voulait pas de la machine à voter finalement c'est la machine à voter qu'on a adoré après, on ne voulait pas du fichier électoral finalement on a participé aux élections là. C'est un peu la répétition de l'histoire, nous ne voulons pas aller dans ces genres de considérations. Nous considérons que nous notre travail comme gouvernement c'est de nous assurer que nous assurons la sécurité et le financement du processus électoral et pour le reste appartient à la CENI justement de voir comment elle gère les parties prenantes sur les questions qui les concernent", a-t-il déclaré.
Patrick Muyaya confirme que la CENI va enrôler à Kwamouth car il y a eu une évolution positive de la situation sécuritaire.
"Vous parlez d'inclusivité des élections, l'inclusivité c'est aussi celle-là permettre notamment à nos compatriotes qui sont dans d'autres territoires, Rutshuru, Nyiragongo ou Masisi qui n'ont pas été enrôlés sur les listes électorales, nous assurer qu'ils puissent participer à ce processus. Les calculs politiciens auront un autre moment parce que s'il faut aller dans le fond de ce qui est demandé, nous sortons dans les délais électoraux. C'est le dialogue qu'on veut, on passe par des voies détournées. S'il faut refaire le fichier, on refait l'enrôlement qu'est ce que nous faisons ? On aura dépassé le délai. Je pense que le temps pour l'essentiel, pour les congolais ce qui doivent savoir ce que le processus électoral va rentrer dans un tournant déterminant à partir du 25 juin et que les différents candidats devraient plutôt se préparer à ce rendez-vous et surtout à apporter du contenu parce que les congolais ont soif d'entendre les projets des uns et des autres", a-t-il fait savoir.
C'était au tour du parti politique, Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), du candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018, Martin Fayulu, d'annoncer qu'il ne déposer pas les candidatures à tous les niveaux pour les élections de cette année.
" Nous annonçons à l'opinion nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections, tant que le fichier électoral c'est-à-dire la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière ", a annoncé le président de l'ECiDé, Martin Fayulu, au cours d'une conférence de presse tenu au siège de son parti.
Poursuivant ses propos, le challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018, a indiqué que lui et son parti continuent d'exiger des élections crédibles c'est-à-dire transparentes, crédibles, impartiales, inclusives et apaisées conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo.
" La vie est faite des choix et des décisions, aussi, faut-il savoir dire non quand il le faut. Aujourd'hui, au regard de la gravité de la situation, nous disons non à une parodie électorale. Monsieur Félix Tshisekedi veut à tout prix obtenir un autre mandat frauduleux, afin de changer la Constitution en rallongeant le mandat du Président de la République à 7 ans. Ainsi, il pourra rester le plus longtemps possible au pouvoir pour parachever le projet de balkanisation de notre pays divisé les congolais par le tribalisme, pérenniser la corruption et braquer les ressources du pays, non ! Nous ne pouvons pas laisser réaliser ce macabre projet ", a-t-il renchéri.
Christian Okende
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