Turahirwa cherche à obtenir une libération sous caution après une détention préventive de 30 jours ordonnée par le Tribunal primaire de Nyarugenge, à la suite d'accusations d'abus de drogues.

Au cours de l'audience, Turahirwa et son avocate, Irène Bayisabe, ont mis en avant trois arguments en faveur de son appel. Ils ont reproché au tribunal inférieur d'avoir retenu des éléments qui n'avaient pas été invoqués dans l'acte d'accusation ni discutés pendant le procès.

Ils ont affirmé que le tribunal s'était basé sur une publication sur son compte Instagram où Turahirwa déclarait que la culture du tabac au Rwanda était légale et revendiquait la propriété d'un terrain à Nyungwe. Selon Turahirwa et son avocate, ces déclarations n'auraient pas dû conduire à sa mise en détention provisoire.

Ils ont aussi soutenu que la "petite quantité" de cannabis retrouvée chez lui ne constituait pas une preuve suffisante qu'il en avait connaissance et ont demandé à la cour de lui accorder une caution.

Turahirwa a supplié la cour de le libérer afin qu'il puisse terminer son stage universitaire, continuer ses études et travailler sur d'autres projets.

De son côté, l'accusation a soutenu que le tribunal de première instance avait eu raison de le mettre en détention préventive. Selon l'accusation, sa publication sur Instagram était d'une importance capitale pour le dossier et devait donc orienter leur enquête.

Sur la question des cautions, les procureurs ont fait valoir que Turahirwa, en tant que personnalité publique influente auprès de la jeunesse, devait être maintenu en détention préventive pour dissuader toute influence négative et pour traiter de son implication présumée dans la culture de drogues.

Signalons que le jugement sur l'appel de la caution est prévu pour le 15 juin 2023.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Audience-d-appel-le-fondateur-de-Moshions-plaide-pour-la-liberte-provisoire.html