Le lancement de la campagne a eu lieu à Kigali au Club Rafiki, à Nyamirambo, avec comme objectif de sensibiliser la jeunesse, en particulier les étudiants, à l'importance de faire des choix positifs pour leur santé et leur bien-être. Elle se veut également un rappel pour ceux aux prises avec une dépendance de chercher des soins médicaux.

Dr Yvan Butera, secrétaire d'Etat au Ministère de la Santé, a insisté sur l'importance de dire non aux drogues pour réaliser ses aspirations. Il a appelé les jeunes à reconnaître leur potentiel et à éviter l'abus de substances.

L'abus d'alcool et de drogues est une problématique socio-économique complexe qui nécessite une approche globale pour construire une société sans drogues, comme le stipule le Plan maître national sur les drogues.

Bruce Munyambo, commissaire pour la police communautaire au sein de la Police nationale du Rwanda (RNP), a encouragé les jeunes à participer à la lutte contre l'abus de drogues en informant sur les revendeurs.

Il a souligné que l'abus de drogues a des répercussions sanitaires graves et contribue aux conflits domestiques, à la violence de genre et à d'autres activités illégales impliquant les jeunes.

Papias Hategekimana, un ancien toxicomane, a partagé son expérience de la dépendance et de la reconstruction de sa vie. Son abus de drogues a commencé à l'âge de 13 ans. À l'âge de 19 ans, il était déjà dépendant et avait besoin d'aide.

Hategekimana a été admis dans un centre de réadaptation et, malgré les difficultés, il a réussi à surmonter sa dépendance et est resté sans drogue depuis lors.

Aujourd'hui, Hategekimana a transformé sa vie et a entamé une carrière de tailleur professionnel.
L'ampleur du trafic et de l'abus de drogues dans le seul district de Nyarugenge est préoccupante, avec 237 cas enregistrés depuis juillet 2022.

Le Rapport mondial sur les drogues 2019 révélait que la consommation de drogues a entraîné la mort de près d'un demi-million de personnes et la perte de 18 millions d'années de vie en bonne santé.

Les individus consommant des drogues, en particulier ceux atteints du VIH, courent un risque accru de développer des pathologies sévères.

La réduction de la consommation d'alcool pourrait améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes.

Le commerce illicite de drogues entrave le développement économique et social, affecte de manière disproportionnée les populations vulnérables et marginalisées et pose une menace fondamentale à la sécurité et à la stabilité.

L'usage de drogues est devenu un problème de santé préoccupant dans de nombreux pays africains, y compris le Rwanda. Les recherches indiquent que la prévalence de l'abus de drogues chez les jeunes est liée à des facteurs tels que le sexe, l'âge, le fait d'être orphelin et l'abandon scolaire.

Pour répondre à ces défis, une campagne commune pour lutter contre l'abus de drogues et le trafic illicite est essentielle. La campagne vise à fournir aux jeunes une connaissance approfondie des effets nocifs de l'abus d'alcool et de drogues.

Au Rwanda, les boissons locales, la cocaïne et d'autres substances comme la colle figurent parmi les drogues les plus couramment consommées.

La campagne vise également à combattre la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les consommateurs de drogues, en promouvant des attitudes et un langage respectueux et non discriminatoires.

En créant un environnement soutenant et compréhensif, la campagne offre une plateforme pour les personnes qui cherchent de l'aide sans craindre la marginalisation.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Campagne-nationale-pour-la-jeunesse-sans-drogue-au-Rwanda.html