Le tribunal militaire de garnison de Bandundu-Bagata-Mai Ndombe a condamné à mort, 12 personnes accusées pour terrorisme dans l'affaire opposant le ministère public aux assaillants de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe.

Selon l'Agence congolaise de presse qui rapporte cette information, il s'agit de Bolonga Bantu, Mazumbu Salabiaku, Madioko Modero, Maluma Makila, Kibanda Thomas, Kulefa Salayi, Pika Mubiadi, Kusula, Nzuku, Matiti Maluma, Balabala Moke et Fambongo Kumbi.

Par ailleurs, le tribunal s'est déclaré incompétent pour juger le prévenu Mabaya Kbwila Jordan étant donné que celui-ci est mineur.

Dans la même affaire qui a opposé le ministère public aux assaillants de Kwamouth, le tribunal s'est déclaré non saisi à l'égard du prévenu Kusaka Junior. Sept prévenus ont été acquittés pour insuffisance des charges. Il s'agit de Ludia Nico, Mundela Patrice, Muleke Ngwadaka, Masaka Arnold, Bwabubi Moke, Mudiaba Kulunganga et Mambanzila Maluta.

Le conflit opposant les communautés Yaka et Teke est parti du territoire de Kwamouth dans le Maï-Ndombe et s'est étendu dans les provinces du Kwilu et Kwango. L'insécurité dans les provinces de Kwango et Mai-Ndombe dans le Grand Bandundu avec le phénomène " Mobondo " [des hordes de jeunes pour la plupart armés de machettes, le front ceint de bandeaux rouges et entonnant des chants guerriers menaçants], qui a connu sa naissance à Kwamouth est bien réelle. Ce phénomène s'est étendu dans les périphéries de Kinshasa, particulièrement dans la commune de Maluku. Il s'est aussi étendu dans le Kwango ainsi que dans le Kongo Central.

Les " Mobondo " sont des miliciens ayant combattu lors du conflit sanglant entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Ils se sont ensuite retranchés à Batshongo au Kwango.

Les autorités congolaises avancent la thèse d'une " main noire " politicienne derrière ce conflit pour fragiliser les institutions et saboter l'autorité de l'État.

" L'insécurité de l'Est s'étend vers l'ouest avec l'accompagnement des hommes politiques ", avait affirmé le vice-premier ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumière lors d'une conférence de presse à Kinshasa.

L'église catholique soutient la piste d'une manipulation concoctée par certains acteurs politiques, tireurs de ficelles pour leurs intérêts politiques depuis Kinshasa.

Carmel NDEO

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