Lors de cette séance l'Assemblée a adopté le rapport de son Comité juridique, des règles et des privilèges.
Ce rapport met en évidence le fait que bien que lors de la 21e réunion du Sommet des chefs d'État de l' EAC, qui s'est tenue le 27 février 2021, le swahili et le français aient été reconnus comme langues officielles de la EAC, les amendements nécessaires aux instruments juridiques, y compris le Traité, n'ont pas encore été réalisés pour mettre en uvre cette décision.
C'est pourquoi l'Assemblée a endossé le rapport du Comité et a recommandé "d'exhorter le Conseil des ministres à accélérer l'amendement de la disposition pertinente du Traité, facilitant ainsi l'adoption du swahili et du français en tant que langues officielles de la Communauté."
Actuellement, l'article 137 du Traité stipule que l'anglais est la langue officielle de la EAC, tout en précisant que le swahili doit être développé en tant que langue véhiculaire de la Communauté. Une langue véhiculaire est une langue adoptée et utilisée comme moyen de communication commun entre des personnes qui ne partagent pas la même langue maternelle.
Il est essentiel de procéder à ces changements législatifs pour répondre aux besoins des nouveaux membres de la Communauté, tels que la République démocratique du Congo, où la plupart des membres et citoyens parlent soit le swahili, soit le français.
Les députés de l'Assemblée ont souligné l'importance d'une telle reconnaissance afin de permettre à tous les membres de contribuer efficacement aux débats et aux travaux parlementaires.
La barrière linguistique a également été évoquée par certains députés, soulignant que la communication entre les membres de l'EALA qui parlent français ou swahili et ceux qui parlent anglais était entravée, ce qui nuisait au bon déroulement des travaux parlementaires.
La première ministre adjointe de l'Ouganda et ministre des Affaires de l'EAC, Rebecca Kadaga, a pris la parole au nom du Conseil des ministres de l'EAC et a déclaré : "Nous avons pris la décision de recruter des traducteurs et des interprètes en français, et même à l'heure actuelle, un nombre rudimentaire de personnel a commencé à travailler pour soutenir nos collègues francophones."
Elle a exprimé sa confiance que cette question serait abordée lors de la prochaine réunion du Conseil et qu'un soutien adéquat serait fourni aux collègues francophones avant la fin de l'année.
Franck_Espoir Ndizeye
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