Salomon Kalonda, conseiller spécial du candidat déclaré Moïse Katumbi, quasiment enlevé à l'aéroport de Ndjili est entre les mains des services de renseignements congolais.

Il lui est reproché de collusion avec le Rwanda et la rébellion du M23 pour renverser le pouvoir en place et y installer un ressortissant Katangais. Il fallait y penser.

Depuis la reprise des hostilités entre le M23 et la coalition FARDC, FDLR, Nyatura et Mai Mai, la rhétorique officielle ne récite plus que l'agression rwandaise pour obtenir le soutien de l'opinion.

Si Tshisekedi n'a pas obtenu des sanctions contre le Rwanda, ce n'est pas faute d'avoir martelé le message, hélas, la recette a du mal à prendre.

Pendant que Tshisekedi récite son chapelet, les Etats africains ont désigné le Rwanda comme siège de l'agence africaine du médicament. Il faut revoir la copie du narratif à Kinshasa, ce qui n'est pas à l'ordre du jour à six mois des élections.

C'est alors qu'on cherche désespérément à tromper le candidat Katumbi et l'accuser d'être de mèche avec le Rwanda. On n'a pas d'autres arguments dans les papiers de la présidence, le bilan est catastrophique.

Que ce soit l'Église catholique, la société civile et tous les candidats déclarés, tous et à l'unisson dénoncent les problèmes de corruption galopante, des détournements, du tribalisme et de la misère du peuple.

Tshisekedi paraît isolé en interne et alors il s'accroche à cet ennemi extérieur pour galvaniser les congolais en sa faveur. La partie est très difficile dans un contexte de sécurité généralisée, dont certains politiciens et généraux sont citées nommément de tirer profit et des cafouillages au sein de la commission électorale.

Tout le monde ou presque se fait déjà à l'idée que les élections n'auront pas lieu par manque de volonté politique et Tshisekedi veut en faire porter le chapeau au Rwanda.

Mais Katumbi en a vu d'autres. On se souvient qu'il a eu maille à partir avec Kabila au point de s'exiler. Si le pouvoir actuel reprend les mêmes méthodes, dans les chancelleries à Kinshasa on est vraiment dubitatifs.

Au moment où le pouvoir cherche à tout prix à reporter les élections, qu'il ne sait pas expliquer quoi que ce soit sans citer le Rwanda, la tension monte dans le pays avec les persécutions de tous ceux qui auraient un lien supposé ou avéré avec le Rwanda.

On retient son souffle.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Des-persecutions-pour-collusion-avec-le-Rwanda-en-RDC.html