Selon les révélations de Mme Mushikiwabo datées du lundi 12 courants, l'ambassadeur Dion a brandi le spectre de "difficultés avec Ottawa" si le contrat de M. Montpetit n'était pas renouvelé.
Une attitude que la secrétaire générale, pleinement dans ses droits selon son mandat, a perçue comme une menace, malgré les tentatives d'apaisement.
L'OIF a été récemment au cœur d'une polémique avec un sondage interne alarmant, révélant un climat de travail difficile, notamment marqué par des accusations de harcèlement.
Une situation que Louise Mushikiwabo s'emploie à corriger avec l'implantation d'une politique de lutte contre le harcèlement.
Le non-renouvellement du contrat de M. Montpetit et son remplacement par la Québécoise Caroline St-Hilaire ont été décidés dans cette optique de changement.
En dépit de cette tension, Mme Mushikiwabo se dit confiante dans la capacité de l'OIF à rétablir de bonnes relations avec le gouvernement canadien, qui a réagi au non-renouvellement du contrat en annulant un financement.
Elle affirme vouloir "assainir la relation" avec le Canada, un pays membre important et un grand contributeur à l'OIF.
Au sujet des prochains Jeux de la Francophonie, dont la tenue est compromise par des retards de préparation, Mme Mushikiwabo a fait part de ses préoccupations, mais espère que la République démocratique du Congo, pays organisateur, saura rassurer les membres de l'OIF lors d'une réunion prévue ce mois à Paris.
Dans un contexte déjà tendu, la perspective des prochains Jeux de la Francophonie semble ne pas arranger les choses. Mais Mme Mushikiwabo, solide au timon de l'OIF, tient la barre, déterminée à relever ces défis.
Une réunion est prévue à Paris le 21 juin, où la République démocratique du Congo, organisatrice des Jeux, aura pour mission de rassurer les membres malgré ses tares dans les préparatifs comme elle nous y a toujours habituées.
Un exercice diplomatique dont dépendra sans doute le futur de la coopération entre la Francophonie et le Canada.
Jean Jill Mazuru
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