Arrêté le mois dernier dans un vignoble près du Cap sous une fausse identité, Kayishema se cache depuis 2001, date à laquelle le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) l'a inculpé de génocide.
Il est reproché à Kayishema d'avoir orchestré la mort de 2 000 personnes qui avaient cherché refuge dans une église à Nyange, pendant le génocide contre les tutsi en 1994.
Toujours réfutant son implication dans les violences perpétrées lors du génocide, Kayishema a exprimé son "regret" pour les massacres.
Il fait face à 54 chefs d'accusation en Afrique du Sud, majoritairement pour des violations de la loi sur l'immigration, mais aussi pour diverses accusations de fraude. Selon l'Autorité Nationale des Poursuites (NPA), il pourrait être confronté à des accusations supplémentaires.
La NPA a révélé que Kayishema, 62 ans, avait renoncé à sa demande de mise en liberté sous caution et avait déposé une demande d'asile.
"Mon client craint pour sa vie en cas d'extradition, d'où sa demande d'asile déposée aujourd'hui", a déclaré Juan Smuts, l'avocat de Kayishema, dans une déclaration à Reuters.
Kayishema reste en détention tandis que l'enquête se poursuit. Le procès a été reporté au 18 août pour enquête complémentaire.
Henriette Akimana
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