Kayishema, récemment arrêté en Afrique du Sud le 24 mai après de nombreuses années en clandestinité et sous une fausse identité, est désormais face à pas moins de 54 chefs d'accusation.

"Kayishema, jusqu'alors poursuivi pour cinq délits au moment de son arrestation, est désormais confronté à 54 chefs d'accusation en Afrique du Sud, principalement pour des affaires de fraude et des infractions d'immigration", a précisé Eric Ntabazalila, porte-parole du Parquet, devant le tribunal du Cap, d'après les informations révélées par l'agence Reuters.

Le détail des infractions commises par Kayishema inclut neuf chefs d'accusation pour fraude et fausse déclaration, dix pour non-respect des lois sur les réfugiés et trente-cinq pour des violations des règles d'immigration.

Le procès a été une seconde fois ajourné suite à l'annonce de ces nouvelles charges.

La défense de l'accusé a de ce fait sollicité un délai supplémentaire pour examiner ces nouvelles accusations. Toutefois, le tribunal a maintenu l'incarcération de Kayishema en attente de la reprise du procès prévue le 20 juin.

Au-delà de son procès en Afrique du Sud, il est prévu que Kayishema soit extradé au Rwanda pour y être jugé pour son rôle présumé dans le génocide.

Certains des crimes dont il est accusé en Afrique du Sud sont passibles de peines pouvant atteindre jusqu'à 15 ans de prison, a fait savoir Ntabazalila.

À 62 ans, Kayishema est sous le coup de la justice internationale depuis 2001, date à laquelle le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a été créé.

Il est notamment recherché pour son implication présumée dans l'exécution de près de 2 000 personnes qui s'étaient réfugiées dans l'église catholique de Nyange au Rwanda, lors du génocide contre les tutsi en 1994.

Fulgence Kayishema face à 54 chefs d'accusation en Afrique du Sud

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Fulgence-Kayishema-face-a-54-chefs-d-accusation-en-Afrique-du-Sud.html