Selon Africa news et les autres médias sud africain, Kayishema est déjà confronté à au moins 14 charges. Toutefois, d'autres inculpations pourraient encore s'ajouter.

La traque du suspect a pris fin le 24 mai, lorsqu'il a été arrêté sur une exploitation viticole à Paarl, petite ville située à une soixantaine de kilomètres au nord du Cap. Kayishema, qui utilisait des pseudonymes pour échapper à la justice, a été placé en détention.

La justice a reporté la suite du procès au 9 juin, à l'issue de la comparution de Kayishema.

Naphtali Ahishakiye, secrétaire exécutif de l'association Ibuka, qui représente les survivants du génocide contre les tutsi en 1994, a sollicité le rapatriement du suspect : "Nous voulons qu'il soit jugé à Kigali, pour permettre aux victimes et survivants de suivre le procès," a-t-il déclaré.

L'avocat de Kayishema, Juan Smuts, a fait savoir le 2 juin que son client "attendait les documents d'extradition précisant le pays vers lequel ils cherchent à l'extrader".

Fulgence Kayishema avait demandé l'asile en Afrique du Sud en janvier 2000, se présentant comme un ressortissant burundais.

Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda des Nations Unies a inculpé Kayishema pour génocide, complicité de génocide, entente en vue de commettre un génocide et crimes contre l'humanité. Ces charges se basent sur les meurtres et autres crimes perpétrés lors du génocide contre les tutsi en 1994.

D'après l'acte d'accusation du TPIR, en avril 1994, Kayishema et ses complices se seraient entendus sur la stratégie d'élimination des tutsi à Kivumu.

Entre les 7 et 10 avril de la même année, la police locale et les autorités ont lancé une offensive contre les Tutsis, causant de nombreux morts et déclenchant une vague de fuite vers la paroisse de Nyange.

Le 15 avril, Kayishema aurait fourni le carburant utilisé par les Interahamwe pour incendier l'église abritant les tutsi, causant ainsi la mort de plus de 2 000 personnes. Les survivants tutsi de ce massacre ont également été tués.

Fulgence Kayishema, l'un des principaux suspects du génocide perpetre contre les tutsi en 1994 au Rwanda

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Fulgence-Kayishema-pourrait-faire-face-a-des-charges-supplementaires.html