Les femmes ainsi que les sages-femmes sont stressés par cette situation selon une vidéo partagée avec la BBC. Les médecins doivent s'arranger pour avoir de la lumière.

"Nous utilisons des lumières des torches de téléphones portables pour faire des césariennes", a déclaré Dr Howaida Ahmed al-Hassan dans cette vidéo.

Il a pris ces images alors qu'il s'apprêter à accueillir une parturiente, entouré de médecins présents qui brandissaient leurs téléphones pour faire la lumière sur l'endroit où l'opération devraient être effectuée

Dr Hassan est parmi les rares à être restés à l'hôpital Alban Jadeed, dans le nord de la capitale, Khartoum, pendant trois mois consécutifs depuis que les combats ont éclaté au quatrième mois entre les factions militaires rivales.

Dans la vidéo qu'il a envoyée à la BBC, il a montré des pièces où des infirmières aident des parents qui accouchent de manière très difficile.

''Les choses vont très mal. Nous avons passé plusieurs jours ici à l'hôpital. Maintenant, nous ne connaissions plus les dates ou bien s'il est jour ou nuit ", a déclaré Dr Hassan.

"Il y a très peu de personnel à l'hôpital, et souvent les lumières s'éteignent et nous n'avons pas assez de carburant pour faire tourner le moteur pour faire une césarienne."

Il a plaidé pour une urgence car la salle d'accouchement de l'hôpital est pleine de femmes qui ont besoin de soins urgents, y compris celles qui ont besoin d'une césarienne.

Il a déclaré : "Nous prenons des risque très rapides à effectuer ces césariennes dans une pièce faiblement éclairée. Nous n'avons pas de méthode appropriée. Nous travaillons sans médecins ni experts en anesthésie. Une femme qui a reçu une opération de césarienne nous la renvoyons dix heures après qu'elle a accouché.''

Au quatrième mois, le Fond des Nations-Unis pour la Population FNUAP a estimé que 219 000 femmes enceintes seraient victimes de la guerre qui fait rage à Khartoum.

Bashayer al-Fadil est l'une de ces femmes. Il a eu une césarienne quelques jours après le déclenchement de la guerre à Khartoum.

Lors d'un appel vidéo avec la BBC, on peut le voir serrer dans ses bras sa fille d'une semaine, Omayma.

Elle a dit qu'' elle a eu la chance de voir qu'il y avait des hôpitaux qui étaient encore ouverts et qui l'accueilleraient. Il n'y avait pas trop d'échange balles.
''des explosions dans les rues pourraient se faire entendre'', a-elle dit Fadil.

La plupart des hôpitaux de la région où elle vit ne fonctionnent plus, elle a pu accoucher à l'hôpital grâce à des connaissances.

Sur les six hôpitaux de Khartoum, un seul fonctionne normalement, selon le Département de la santé des Nations unies (OMS).

"Je cherchais n'importe quel hôpital qui accepterait que j'aie une césarienne, par chance je l'ai trouvé grâce à l'aide de mon médecin et de mes amis."

Le jour de l'accouchement, Madame Fadil a dit qu'elle et son mari sont passés par les balles qui ravageaient leur quartier, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'hôpital sans être touchés par une balle.

''J'ai accouche dans une situation très difficile. Même de petites choses comme de l'eau n'étaient pas disponible.''

Cette nouvelle mère n'a toujours pas reçu l'acte de naissance de son enfant, et le vaccin aussi pour son enfant à cause de la guerre qui continue faire rage.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Guerre-au-Soudan-du-Sud-Des-cesariennes-a-la-lumiere-des-portables.html