La République démocratique du Congo (RDC) est en grande partie responsable de ses propres problèmes et conflits internes, incluant la présence de près de 200 groupes rebelles sur son territoire. L'échec de l'État congolais à maintenir l'ordre et la sécurité est mis en lumière, y compris l'incapacité de son armée hétéroclite à défendre le pays contre ces groupes rebelles, reflétant une fragmentation significative qui rend difficile l'instauration d'une paix durable dans ce géant aux pieds d'argile.

Les accusations contre les officiers de l'armée congolaise et les responsables politiques de la création de groupes armés pour piller leur pays sont soulignées. Cette pratique met en évidence la corruption profonde qui imprègne le gouvernement et les forces armées de la RDC, ce qui contribue à la faillite de l'État. Cette corruption aggrave les conflits internes et la violence, rendant la situation encore plus difficile à résoudre.

Il serait trompeur de ne pas mentionner l'implication d'acteurs étatiques congolais dans le conflit. De nombreux rapports dont onusiens ont mis en évidence le rôle que jouent certains responsables politiques et militaires congolais dans la création et le soutien de groupes armés. Ces groupes sont souvent utilisés comme outils pour exploiter les ressources naturelles du pays, ce qui perpétue le cycle de violence.

En outre, la suggestion de Vital Kamerhe que le Rwanda devrait suivre l'exemple de la France et de l'Allemagne dans le développement de l'Afrique est certes louable, mais la réalité est que le Rwanda lui-même a connu un développement considérable ces dernières années. Un discours plus productif pourrait inclure un appel à la collaboration et à un partenariat mutuellement bénéfique pour le développement, qui a d'ailleurs échoué malgré les initiatives rwandaises qui se heurtaient aux promesses non tenues de Tshisekedi.

En somme, le conflit en RDC est une situation complexe avec de nombreux acteurs et facteurs contribuant à son instabilité. Plutôt que de présenter un tableau manichéen de la situation, il serait préférable de s'efforcer d'adresser la racine des problèmes, même si les autorités du pays de Lumumba cherchent à se voiler la face. Une solution durable nécessitera un engagement en faveur de la justice, de la réconciliation et d'une gouvernance responsable en RDC, laquelle y fait franchement défaut.

A bon entendeur, salut !

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/La-crise-en-RDC-au-dela-des-simplifications-a-la-Kamerhe.html