Plus de 240 corps ont été retrouvés dans cette forêt, témoignant de la terrible histoire des fidèles qui se sont laissés mourir de faim, suite aux recommandations de leur pasteur, dans l'espoir d'accéder au paradis.
Le ministre de la Sécurité du Kenya, Kithure Kindiki, a souligné l'importance de ce site mémorial, afin que l'histoire de cette secte religieuse qui a entraîné la mort de tant de personnes ne soit jamais oubliée.
Selon Kindiki, de tels cas sont rares, mais ils rappellent à quel point les faux enseignements religieux peuvent être destructeurs pour la vie des adeptes. Cette tragédie doit servir de leçon pour les générations futures, afin d'éviter que de telles situations ne se reproduisent.
Il a déclaré : " Le gouvernement kényan s'engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver le pasteur Mackenzie et ses complices, et les traduire en justice pour leurs crimes ".
Mackenzie était l'un des pasteurs les plus influents du pays, attirant de nombreux fidèles grâce à ses enseignements remplis de prétendus miracles. Il a transformé la forêt de Shakahola, située dans l'est du Kenya, en un lieu de rassemblement sacré, où les chrétiens passaient des jours à prier.
Des témoignages ont révélé que Mackenzie avait placé des gardes à l'entrée de la forêt pour empêcher toute personne affamée de quitter la forêt, les obligeant à jeûner jusqu'à la mort.
Il leur avait fallacieusement promis que les femmes et les enfants mourraient en premier, suivis des hommes, et qu'il serait le dernier à succomber, promettant qu'il les rejoindrait tous au paradis.
Cette manipulation mentale perverse avait conduit à la mort de centaines de personnes, dont les corps ont été retrouvés dans ce lieu de prière devenu un cimetière silencieux.
Henriette Akimana
0 Commentaires