Ce 22 juin 2023, en réaction au rapport final du groupe d'experts de l'ONU sur la République Démocratique du Congo, le gouvernement rwandais par la voix de son porte-parole a sorti un communiqué qui mérite qu'on y prête attention mais qu'on en comprenne l'esprit et les non-dits.

" Le rapport final du groupe d'experts des Nations unies confirme la grave menace que la milice génocidaire FDLR, soutenue par Kinshasa, continue de représenter et confirme leur capacité accrue à menacer la sécurité du Rwanda.

Le rapport détaille le soutien financier, politique et militaire apporté aux FDLR par le gouvernement de la RDC. Il confirme que les FDLR, ainsi que d'autres groupes armés, combattent aux côtés des forces armées congolaises (FARDC), qui ont violé le territoire rwandais a des multiples reprises au cours de l'année écoulée.

De son propre aveu, le rapport le rapport s'appuie en grande partie sur des preuves invérifiables et des sources peu crédibles, qui perpétue le mythe selon lequel le Rwanda serait responsable de l'insécurité et des problèmes internes de la RDC.

Les réponses du Rwanda aux accusations portées contre la force de défense du Rwanda ne figurent pas dans le rapport.

Les sources utilisées par le groupe d'experts proviennent du gouvernement de la RDC, d'anciens combattants, des militants de la société civile congolaise notoirement hostiles au Rwanda et de membres de groupes armés illégaux alliés aux FARDC.

Par ailleurs, le rapport des experts ignore les efforts de paix en cours, initiés par des acteurs régionaux, dans lesquels les nations unies jouent un rôle de soutien et il ne mentionne pas le sabotage bien documenté que mène la RDC pour faire échouer les processus de Nairobi et de Luanda, notamment le travail de la force régionale de la communauté de l'Afrique de l'Est déployées dans l'Est de la RDC.

Les multiples violations de l'intégrité du Rwanda et la poursuite par la RDC d'une guerre ouverte sont également ignorées.

Le rapport minimise délibérément la menace d'un nettoyage ethnique des communautés tutsies congolaises et de manière choquante, accuse communautés ciblées d'être à l'origine de leurs propres souffrances.

Il contredit ainsi les rapports des Nations unies et d'autres organisations et reproduit la rhétorique des négationnistes et des idéologues du génocide. Il contredit également les témoignages de milliers de réfugiés congolais qui au cours de deux dernières décennies ont été contraints de fuir vers les pays de la région dont le Rwanda.

De manière inexplicable, le rapport omet de mentionner les déclarations de la conseillère spéciale des nations unies pour la prévention du génocide qui en novembre 2022 et en janvier 2023 a tiré la sonnette d'alarme au sujet des meurtres de tutsi en RDC mettant en garde contre une violence qui, si rien n'est fait pour protéger les communautés ciblées pourrait se transformer en génocide.

Il est regrettable que le groupe d'experts des nations unies propage des allégations et des distorsions dangereuses qui occultent les causes profondes et les réalités du conflit dans l'Est de la RDC ce qui ne fait que prolonger le conflit mettant en danger la vie de millions de personnes dans notre région et perpétuant l'insécurité et les menaces le long de la frontière rwandaise.

Afin d'assurer la sécurité totale de notre territoire et de notre peuple, le renforcement des mécanismes défensifs et préventifs du Rwanda restera en place pour prémunir contre tout débordement transfrontalier d'un groupe armé.

Le Rwanda reste déterminé à œuvrer dans le cadre des mécanismes régionaux en particulier les processus de Nairobi et de Luanda afin de contribuer à la stabilité dans la région des grands lacs'

Ce communiqué appelle quelques observations qui méritent un partage.

Il souligne rôle néfaste de cette clique des forces obscures autour du Président Tshisekedi dans le labyrinthe politique de la République Démocratique du Congo, un fait préoccupant qui mérite une attention particulière : celui de ces forces obscures qui sabotent tout ce qui favorise le progrès des Congolais et leur libération de la misère et de l'insécurité.

Ces forces s'opposent farouchement à la recherche de la paix et de la stabilité à l'Est du pays. Elles bénéficient de l'économie de la guerre sur les millions de morts dans leur pays.

Ensuite vient la corruption du groupe d'experts des Nations Unies, qui s'est transformé en " pompiers pyromanes ", incapables d'identifier les causes structurelles des conflits dans le pays, les actes de sabotage évidents du processus de paix y compris les signaux alarmants de l'épuration ethnique en RDC.

Et cette question récurrente, ou l'on cherche à comprendre pour qui roule ce groupe. On finira par le savoir.

Le communiqué rappelle une évidence, la confiance totale des rwandais dans les forces de défense et de sécurité, bien formées, bien équipées, ultra disciplinées pour parer à toute éventualité.

Tous les observateurs avisés s'aperçoivent du risque imminent et sérieux de l'embrasement de l'Est de la RDC.

En effet, tous les signaux sont au rouge : la RDC a procédé à l'achats des équipements militaires, un nouveau recrutement des nouveaux mercenaires en plus de ceux déjà présents, il y a un renforcement de l'encadrement des groupes armés dont les FDLR par les FARDC

La région des grands lacs aspire à la paix, à la sécurité et à un avenir meilleur. Il est impératif de mettre fin à l'influence néfaste de ces forces obscures et de garantir que les efforts visant à promouvoir le progrès et le bien-être des populations respectives, qu'elles soient préservées de toute manipulation ou sabotage.

Seul un engagement ferme de tous les acteurs concernés, y parviendra.

Le Rwanda entend apporter sa pierre à cette édification.

Madame Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement Rwandais

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-gouvernement-Rwandais-hausse-le-ton.html