L'observation attentive de l'évolution du paysage politique congolais est essentielle pour comprendre les nuances, les obstacles et les opportunités liés à des élections transparentes et crédibles, ainsi qu'à une alternance politique pacifique, condition sine qua non d'une paix durable.
Les choix et les actions du président actuel, en poste depuis 2019, seront déterminants quant à l'orientation du pays : soit vers un processus démocratique, soit vers des manuvres politiques visant uniquement à la conservation du pouvoir.
Quand on examine les moyens mis en place pour son maintien au pouvoir, tout porte à croire qu'il a mis en évidence les risques prévisibles de report des élections et de tricherie électorale.
Les moyens de maintien du pouvoir par le président en exercice : Le président actuel dispose de plusieurs leviers pour se maintenir au pouvoir, même au-delà de son camp politique.
Il contrôle les institutions clés, telles que le parlement et la commission électorale et la cour constitutionnelle, afin d'influencer le processus électoral en sa faveur.
De plus, l'utilisation de la répression et de l'intimidation contre les voix dissidentes peut entraver la participation démocratique et garantir une certaine instabilité pour le maintien du pouvoir y compris l'instrumentalisation de la guerre à l'Est du pays.
Ces pratiques risquent de compromettre l'intégrité et la légitimité des élections. L'état des lieux de la majorité présidentielle "Union sacrée" : L'Union sacrée, coalition formée dans le but de rassembler différentes forces politiques autour du président actuel, fait face à des divergences et des tensions internes.
Les rivalités politiques et les intérêts divergents au sein de cette alliance pourraient fragiliser sa cohésion et sa capacité à soutenir le président en place.
Des calculs politiques et des désaccords pourraient compromettre les efforts en faveur d'élections libres et équitables.
Les forces d'opposition sont souvent confrontées à des obstacles tels que la répression politique, les limitations des libertés civiles et l'inégalité des ressources.
Pour contrer ces défis, l'opposition doit développer des stratégies solides, telles que la mobilisation citoyenne, la création d'alliances et l'engagement international pour faire pression en faveur d'élections transparentes.
Cependant, ces efforts peuvent être entravés si les élections sont reportées ou si la tricherie électorale est utilisée pour favoriser le maintien du pouvoir par le président en exercice.
La RDC a déjà fait face à des retards dans le calendrier électoral par le passé, ce qui a alimenté la méfiance et les tensions politiques.
Les risques de nouveaux reports des élections en raison de difficultés logistiques, de la guerre entretenue par le pouvoir, de conflits politiques ou d'obstacles techniques demeurent préoccupants.
De plus, la tricherie électorale, telle que la manipulation des listes électorales, l'intimidation des électeurs et la falsification des résultats, est une préoccupation majeure.
Ces pratiques pourraient compromettre la légitimité des résultats électoraux et conduire à des contestations et à des troubles politiques.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Les-enjeux-politiques-et-electorales-en-RDC.html
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