Cette rencontre de haut niveau vise à débloquer la refonte du système économique mondial, en répondant aux besoins immenses des pays en développement, confrontés à des canicules, des sécheresses et des inondations, tout en cherchant à sortir de la pauvreté et à se libérer des énergies fossiles, sans omettre la préservation de la nature.

Le président Emmanuel Macron, hôte de ce sommet, exprime son optimisme quant à l'impact positif que cette initiative peut avoir sur la planète et la lutte contre la pauvreté. Une de ses conseillères, plus réalistes, de relever que la réunion devrait aboutir à l'établissement d'une feuille de route plutôt qu'à des décisions concrètes.

Les travaux ont lieu au palais Brongniart, dans le centre de Paris, bénéficiant ainsi de la présence d'un impressionnant parterre d'invités.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président brésilien, Lula, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, font partie des personnalités présentes.

Janet Yellen devrait souligner que les États-Unis continueront de faire pression pour la pleine participation de tous les créanciers bilatéraux aux négociations sur la dette, selon le texte de son discours publié en amont.

Le Premier ministre chinois, Li Qiang, ainsi que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, représenteront respectivement la Chine et l'Arabie saoudite. Le président kényan, William Ruto, se trouve également à Paris, tout comme une vingtaine de dirigeants africains qui ont récemment critiqué les pays riches pour leur préférence à soutenir financièrement l'Ukraine en guerre.

L'idée de ce sommet a émergé en novembre dernier lors des négociations climatiques de la COP27 en Égypte, suite au plan présenté par la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley.

Sa proposition a ravivé l'espoir d'une avancée sur cette question, qui est devenue un obstacle dans les négociations climatiques entre les pays pauvres et les pays riches, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre.

L'objectif de ce forum de haut niveau est de rénover en urgence l'architecture financière internationale, qui trouve ses racines dans les accords de Bretton Woods en 1944, avec la création du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

L'une des principales préoccupations soulevées lors de ce sommet est l'accès difficile des pays africains aux financements internationaux, alors que leurs besoins sont immenses pour faire face aux canicules, aux sécheresses et aux inondations, ainsi que pour sortir de la pauvreté.

Les pays les plus pollueurs seront également confrontés à leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à faire face au réchauffement climatique. Cette promesse, qui aurait dû être tenue cette année, a accumulé un retard de trois ans, entamant profondément la confiance entre le Nord et le Sud.

En outre, les banques multilatérales de développement seront sollicitées pour accroître leurs prêts, quelques mois après l'annonce de la mobilisation de 50 milliards de dollars sur une période de dix ans par la Banque mondiale.

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Paris-accouchera-t-elle-d-un-nouveau-pacte-financier-climatique.html