Au cours du briefing hebdomadaire animé, ce lundi 5 juin, par le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula est revenu sur le sommet extraordinaire de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL) tenu, samedi 3 juin, à Luanda (Angola).
Dans ses explications, il a fait savoir que le Président de l'Angola, João Lourenço a eu l'occasion de réunir la CIRGL pour faire un rapport sur le travail qu'il fait en tant que facilitateur désigné par l'UA et faire impliquer ses pairs dans la démarche sur l'insécurité grandissante à l'Est de la RDC.
D'après le chef de la diplomatie congolaise, ils sont à mi-parcours du processus de Luanda et de Nairobi c'est-à-dire ils n'ont pas encore obtenu les résultats escomptés car le chemin est encore long.
Après l'adoption de la feuille de route de Luanda, Christophe Lutundula a fait savoir qu'il était nécessaire qu'il y ait aussi une évaluation au niveau de la CIRGL qui regroupe aussi beaucoup de pays membres de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC).
En gros, dans ce sommet de la CIRGL, le VPM en charge des affaires étrangères a laissé entendre que tout le monde a constaté qu'il y a une fausse accalmie actuellement.
" Nous en tout cas la RDC ce n'est pas ça, le Président Lourenço est aussi conscient de cela. Il fallait en tout cas un peu plus d'énergies pour que ce qu'il a été convenu soit réalisé notamment la vraie cessation des hostilités, le vrai retrait par le simulacre, le pré-cantonnement et cantonnement, le désarmement et l'intégration le moment venu, le Président Tshisekedi était très clair là dessus. C'est un élément important. Le Président a rassuré ses collègues, ses homologues sur le fait que la RDC ne refusait pas que le M23 s'intègre dans le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et réinsertion sociale. Programme qui a par rapport à Nairobi pour expression les consultations publiques que le Président Tshisekedi a initié sous la médiation de l'ancien Président Uhuru kenyatta", a-t-il expliqué.
À l'en croire, tout cela a été consolidé de la manière la plus claire. Il faut programmer le retour des congolais déplacés à leur domicile ; le retour de l'administration congolaise.
" Tout le monde dit urbi et orbi il faut respecter la souveraineté de la RDC l'intégrité territoriale tant mieux. Mais question Bunagana, Kibumba, Rutshuru j'en passe où on nous a dit que le M23 se retirer, ces espaces là sont sous la souveraineté de qui? Les ougandais, les Kenyans, les burundais qui sont là. La communauté internationale doit être conséquente. Si vous dites qu'il faut respecter la souveraineté de l'État congolais, il faut que l'administration congolaise soit là. Il faut que l'État congolais exerce son imperium dans ces espaces-là. La question est traitée dans le sens de dire Oui il faut le retrait, il faut prévoir aussi ça. Comme ça on voit effectivement il y a le retour de la souveraineté et qu'on voit un vrai retrait ", a-t-il déclaré.
D'après lui, la CIRGL s'est impliquée sur cette question au moment venu ils vont s'étendre sur cet aspect de chose d'autant plus qu'il y a des embûches mais, précise-t-il, le Président de la République et le gouvernement sont déterminés.
Il a fait remarquer que la CIRGL a aussi salué le déploiement des troupes angolaises pour sécuriser le pré-cantonnement et le cantonnement des troupes du M23.
Selon le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le sommet a réaffirmé la nécessité d'exécuter la feuille de route conjointe de Luanda adoptée en novembre 2022, ajustée à Addis-abeba en février 2023.
Le sommet de Luanda est également revenu sur l'obligation faite au M23 de faire réellement le retrait des zones occupées pour un pré cantonnement à Rumangabo puis le cantonnement au Maniema avant leur intégration au P-DDRCS.
Les Chefs d'Etat et chefs de délégation ont fixé la date du 23 juin pour la tenue à Luanda de la réunion quadripartite de coordination avec la participation de l'EAC, de la CIRGL, de la SADC et de la CEEAC sous l'égide de l'Union Africaine.
Christian Okende
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