L'annonce officielle, rendue le 7 juillet 2023 par le président de la cour supervisant ce procès, le juge Iain Bonomy, précise que cette conférence préparatoire se tiendra à 11h30, heure de La Haye et de Kigali.

L'association "Ibuka", qui défend les intérêts des survivants du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda en 1994, a intenté une action en réparation contre Kabuga pour son rôle présumé dans le génocide. Cependant, il apparaît que Kabuga n'a pas été informé de cette procédure en cours au Rwanda, apprend -on du mécanisme.

L'organisation Ibuka a également saisi le tribunal de Gasabo, exigeant que les biens de Félicien Kabuga soient saisis, pendant que le procès en réparation reste en cours. Il a été suggéré que ses actifs pourraient être transférés à d'autres personnes ou dissimulés, et devraient donc être judiciairement saisis.

En dépit des difficultés à évaluer les réparations adéquates correspondant à la valeur perdue dans le génocide pour les survivants et leurs familles, Ibuka réclame des indemnités pour les souffrances endurées, les biens perdus et les conséquences dommageables, équivalant à 50.658.800.000.000 Frw.

Enfin, malgré l'état de santé fragile de Kabuga, qui pourrait limiter sa participation à la conférence préparatoire, il se pourrait qu'il assiste à cette réunion par vidéoconférence.

Face à un dédale de procédures juridiques internationales mettant les nerfs des rescapes à vif, la convocation de Félicien Kabuga marque un pas significatif vers une justice pour une justice équitable en faveurs des survivants Tutsis.

Concluons dans la positivité en croyant dur comme fer, que cette quête de vérité et de réparation semé d'embûches et d'incertitudes aboutisse en faveur des survivants ne fut-ce que pour panser les plaies encore à vif dont ils vivent avec.

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Affaire-Kabuga-ou-quand-la-justice-internationale-se-marche-sur-les-pieds.html