Déclarationé du patron de la primature faite à l'issue de la deuxième réunion annuelle du Forum des investisseurs souverains africains (ASIF), tenue du 6 au 7 courants dans un des prestigieux hôtels de Kigali.
Centré sur le thème des "partenariats stratégiques : moteurs de la résilience et du développement durable de l'Afrique", le forum a rassemblé divers acteurs du secteur des fonds souverains, des responsables gouvernementaux et d'autres parties prenantes.
L'objectif principal de cette réunion était d'évaluer les défis et d'explorer les opportunités de développement dans tous les secteurs de l'économie africaine.
Les fonds souverains sont conçus pour préserver et faire fructifier la richesse d'une nation au profit des générations futures. Actuellement, l'Afrique compte au moins 30 fonds souverains, d'une valeur totale d'au moins 100 milliards de dollars.
"L'Afrique est réputée pour ses vastes ressources naturelles et son potentiel de développement, mais il reste encore beaucoup à faire pour passer des discussions théoriques à la mise en œuvre de stratégies visant à les exploiter pour son développement", a déclaré le patron de la primature.
"Les Fonds souverains africains joueront un rôle crucial dans le développement d'une économie efficace et diversifiée, grâce à une diversification équitable et à la génération de richesses pour les générations futures. Pour y parvenir, nous devons veiller à les gérer en bons pères de familles, " a- t-il ajouté.
Dr Ngirente a également souligné l'importance des partenariats entre les Fonds souverains africains, permettant aux investisseurs africains d'ajouter de la valeur aux services et produits pour garantir leur autonomie.
Cependant, il a insisté sur le fait que cela ne peut être efficace que si les fonds souverains africains respectent les meilleures pratiques et principes des Fonds souverains, notamment l'indépendance, la transparence et la responsabilité.
Le Fonds de développement du Rwanda dénommé Agaciro en langue nationale (AgDF), fonds souverain du pays, a joué un rôle crucial dans son développement à travers divers portefeuilles d'investissement et dans différents secteurs de l'économie nationale.
Dans son intervention, Mme Clare Akamanzi, directrice générale de l'agence rwandaise de développement, RDB, a salué le rôle du fonds dans l'instauration de la dignité dans l'accomplissement du parcours de développement national et dans la réduction de la dépendance à l'aide extérieure.
" Aujourd'hui, environ 80 % de notre budget national est financé par des ressources internes", a-t-elle expliqué.
Akamanzi a également relevé que le Rwanda a connu une croissance remarquable dans l'attraction des investissements, passant de 300 millions de dollars en 2010 à une moyenne de 2 milliards de dollars au cours des trois dernières années, malgré les défis posés par la pandémie mondiale du Corona virus.
Elle attribue ce succès à la création d'un environnement commercial propice et à des cadres qui inspirent confiance aux investisseurs.
Alors que des changements structurels sont dans les tunnels au sein d'AgDF, son approche en matière d'investissement se poursuit, qu'il soit agnostique ou spécifique à un secteur, à l'arrivée, il sera déterminé dans le but d'atteindre une valeur d'actif d'un milliard de dollars d'ici 2030.
Jean Jill Mazuru
Source : https://fr.igihe.com/Agaciro-fund-un-modele-de-resilience-a-la-rwandaise.html
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