"Le changement climatique est un défi commun pour toute l'humanité", a commenté le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "La Chine échangera avec les États-Unis sur les questions liées au changement climatique et travaillera avec eux pour relever les défis et améliorer le bien-être des générations actuelles et futures", a-t-il ajouté.

Le dialogue sur ce sujet avait été interrompu par la Chine il y a presque un an en protestation contre la visite de Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan. Cependant, l'ambiance semble désormais à la reprise des échanges, malgré la volonté de Washington de faire preuve de fermeté dans ce domaine.

John Kerry compte appeler la Chine à "ne pas se cacher derrière l'affirmation qu'elle est un pays en développement" pour minimiser son engagement contre le changement climatique, comme l'a indiqué Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président américain, sur CNN dimanche. "Chaque pays, y compris la Chine, a la responsabilité de réduire ses émissions", a déclaré Jake Sullivan.

"Je pense que le monde devrait encourager la Chine, voire exercer une pression sur elle, à prendre des mesures beaucoup plus radicales pour réduire ses émissions", a-t-il ajouté.

La deuxième économie mondiale "a encore du travail à faire dans ce domaine", et "John Kerry insistera sur ce point lors de son déplacement à Pékin". John Kerry restera à Pékin jusqu'à mercredi.

Ces derniers mois, les visites de Washington se sont multipliées afin de calmer les tensions diplomatiques : le secrétaire d'État américain Antony Blinken est venu en juin, suivi par la secrétaire au Trésor Janet Yellen début juillet.

Cette visite de John Kerry, la troisième depuis sa prise de fonction en 2021, survient alors que l'impact du changement climatique se fait de plus en plus ressentir, avec des vagues de chaleur touchant de nombreuses régions du monde. L'administration Biden considère que le climat est l'un des domaines où les deux puissances mondiales, engagées dans une concurrence féroce, peuvent collaborer.

L'ancien secrétaire d'État, John Kerry, est une figure clé de cette rencontre. Il entretient une relation cordiale et continue avec la Chine.

La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique, a promis d'atteindre son pic d'émissions de CO2 d'ici 2030, puis la neutralité carbone d'ici 2060. Le président Xi Jinping a également assuré que son pays réduirait son recours au charbon dès 2026. Cependant, en avril, les autorités ont approuvé une augmentation de la capacité de production d'électricité à partir du charbon.

Selon Greenpeace, cela signifie que Pékin donne la priorité à sa sécurité énergétique, de quoi faire douter de l'atteinte de ses objectifs de réduction des émissions de CO2.

Coopération climatique : John kerry en mission diplomatique en chine

Ange-Carolle Kouassi



Source : https://fr.igihe.com/Cooperation-climatique-John-kerry-en-mission-diplomatique-en-chine.html