Cette attaque, survenue dans la soirée du mercredi 06 juillet 2023 dans la localité d'Ogorwen, est perçue comme une avancée majeure pour les forces de sécurité kényanes, alors que les militants ont multiplié les attaques dans la région ces derniers mois.

Selon Dr Resila Onyango, porte-parole de la police nationale, les forces de l'ordre ont répondu de manière "efficace" à l'assaut.

"Il y a eu un incident à Mandera, et les premières enquêtes indiquent qu'un échange de tirs nourris entre nos agents en patrouille et les militants a laissé 20 de ces derniers mortellement blessés," a-t-elle déclaré par téléphone.

De plus, la police a récupéré diverses armes sur les lieux, notamment une mitraillette et un RPG.
Dans un message publié sur Twitter, le service national de police (NPS) a salué la dévotion de ses officiers et réaffirmé son engagement à renforcer la sécurité nationale.

On a appris de sources fiables que les officiers poursuivaient le gang lorsqu'ils ont été attaqués avec une grenade propulsée par roquette (RPG), déclenchant ainsi l'affrontement.

Huit officiers ont été blessés lors de ce clash.

Aucun des 20 militants présumés tués n'a été identifié par les habitants locaux, mais des enquêtes sont en cours pour déterminer leur origine, a déclaré Dr Onyango.

Le commissaire régional du Nord-Est, John Otieno, a déclaré lundi dernier à Garissa que la majorité des militants à l'origine des troubles dans la région étaient locaux.

Ces attaques récentes ont contraint le gouvernement à suspendre les projets de réouverture de la frontière entre le Kenya et la Somalie.

Kithure Kindiki, secrétaire du cabinet du ministère de l'Intérieur, a déclaré que cette décision faisait suite à une recrudescence des attaques terroristes le long de la frontière entre le Kenya et la Somalie, qui ont coûté la vie à plus de 20 personnes, principalement des agents de sécurité.

Parallèlement, une enquête est en cours concernant la disparition mystérieuse de quatre armes à feu et de munitions à la station de police de Griftu à Wajir.

Malgré l'enregistrement des armes dans le livre de bord de l'armurerie, quatre fusils et un total de 110 cartouches ont disparu dans des circonstances obscures.

Il est soupçonné que ces armes pourraient avoir été vendues aux militants d'Al-Shabaab qui sévissent dans la région.

La sécurité dans le Nord-Est du Kenya reste une préoccupation majeure, avec des opérations ciblées en cours pour démanteler les cellules terroristes.

De plus, le gouvernement s'efforce de garantir la sécurité des entrepreneurs et des ingénieurs travaillant sur des projets d'infrastructure clés dans la région, cible de criminels et d'extrémistes cherchant à perturber leurs opérations. Parmi les projets visés figurent le corridor de transport Gateway de la Corne de l'Afrique d'Isiolo à Mandera et le corridor de transport Lamu Port, South Sudan, Ethiopia (Lapsett), qui a été suspendu plus tôt cette année en raison d'attaques terroristes continues.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Kenya-20-membres-presumes-d-Al-Shabaab-tues-dans-une-operation-speciale-a.html