Dans le cadre de la journée internationale de la lutte contre la traite des personnes célébrée le 30 juillet de chaque année, la Coordination en charge de la Jeunesse lutte contre les violences faites à la femme et raite des personnes, service spécialisé de la Présidence de la République en partenariat avec l'USAID et l'appui technique de l'OIM a lancé, depuis mercredi 26 juillet, une campagne de sensibilisation sur la traite des personnes en l'occurrence la mendicité forcée, le mariage forcé, la prostitution organisée, le trafic d'organes et l'exploitation sexuelle.
Le jeudi 27 juillet, la coordinatrice Chantal Yelu Mulop et Ely Thelot Conseiller technique de l'OIM ainsi que les animateurs sociaux ont effectué des descentes au niveau des points chauds de la ville de Kinshasa pour sensibiliser les kinois sur cette violation grave des droits humains qui a déjà affecté plus de 50 millions de victimes dans le monde.
Il s'agit des Rond-points Victoire, Ngaba, Huileries, Kintambo magasin, Pompage, Masina, Kinkole, Kisenso et Selembao.
Chantal Yelu Mulop a fait savoir qu'il est important de sensibiliser la population Kinoise pour qu'elle comprenne ce que c'est la traite des personnes puisque le Président de la République, Félix Tshisekedi avait déjà promulgué au mois de décembre 2022 la loi sur la traite des personnes.
" Le 30 juillet de chaque année on célèbre la journée internationale de la traite des personnes. Cette année le thème : personne ne va être laissé en arrière. C'est très important que nous puissions aller sur le terrain pour sensibiliser la population surtout la population Kinoise aujourd'hui. L'année passée c'était la population de Kisangani qui a été sensibilisée. On sensibilise pour que la population Kinoise comprenne la traite des personnes. Les kinois doivent savoir que le Président de la République avait promulgué au mois de décembre 2022 la loi sur la traite des personnes. Alors cette loi doit être partagée à travers le pays pour qu'une personne qui vit en situation de traite des personnes dénoncent afin de faire l'investigation ou de poursuites pour arrêter le bourreau pour être condamné selon la loi. La peine est plus de 20 de prison ", a-t-elle indiqué.
Aussi, elle a laissé entendre qu'après la condamnation, les victimes sont prises en . À cet effet, ensemble avec son équipe, Chantal Yelu Mulop a fait savoir aux kinois que la mendicité, le mariage forcé, les ventes d'organes, la prostitution organisée sont interdits selon la loi.
" Le 30 juillet c'est vraiment la journée internationale de la lutte contre la traite des personnes et on voudrait absolument que tout kinois soit alerté sur tout ce qui peut avoir à la traite des personnes ", a-t-elle signifié.
De son côté, Ely Thélot, Conseiller technique de l'OIM RDC a indiqué que la RDC est aujourd'hui considérée comme l'un des pays exemplaires en Afrique qui fait des efforts importants pour combattre la traite des personnes.
" La RDC est aujourd'hui considérée comme l'un des pays exemplaires en Afrique qui fait des efforts importants pour combattre ce fléau la preuve est aujourd'hui à rond-point victoire et on fait plusieurs rond-points chaque jour pour parler aux populations pour leur faire savoir ce que c'est pour qu'elles dénoncent les cas comme elles commencent à les faire et nous on est là pour accompagner les victimes ", a-t-il déclaré.
" Nous sommes ici à rond-point victoire pour faire comprendre à la population que la traite des personnes le concerne principalement les plus vulnérables qui sont les victimes et à rond-point victoire il y en a plein. Il y a des enfants dans cet environnement-là qui se retrouvent exposés à la mendicité forcée. Il y a des jeunes femmes qui sont exposées à l'exploitation sexuelle. On est venu leur dire qu'ils ne seront pas laissés de côté. Nous venons vers eux pour leur faire comprendre que nous sommes là pour les accompagner. S'il y a des victimes, nous sommes là pour les aider. S'il y a des témoins qui dénoncent, nous sommes là pour les accompagner et faire en sorte que les victimes soient accompagnées. Donc, l'OIM aux côtés de la coordination et de la présidence réitère son engagement pour combattre la traite des personnes en RDC surtout durant cette semaine où on célèbre la journée internationale de la traite des personnes", a-t-il déclaré.
Plus de 50 millions de personnes dans le monde victimes de la traite des personnes
Selon une étude menée par l'OIM, la violation grave de la traite des personnes a déjà affecté plus de 50 millions de victimes dans le monde. En effet, ce que plus d'uns s'accordent à désigner sous le vocable d'esclavage moderne touche surtout les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles, qui représentent les deux-tiers des victimes détectées et signalées par 148 pays.
D'après l'OIM, en RDC ces pratiques pouvant renvoyer aux différentes formes de la traite des personnes sont très peu connues par le grand public qui, dans de nombreuses situations, considèrent comme normal ou banal le fait de soumettre une victime à l'exploitation sexuelle, le mariage forcé, la mendicité forcée, l'enrôlement forcé dans les groupes armés, le travail forcé, le trafic d'enfants et d'organes etc.
Dans une récente cartographie des services de prise en charge des groupes vulnérables, réalisée par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) sous le financement de l'USAID, il ressort que 71% des responsables de centres d'accueil de Kinshasa, ignorant ce qu'est la traite des personnes, la confondent avec la maltraitance des enfants et 82% de ces responsables des structures d'accueil ignorent comment contacter le service spécialisé de la Présidence dédié à la lutte contre la traite des personnes.
Christian Okende
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