Il recevra dans un premier temps les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, puis les maires de plus de 220 communes touchées par ces mouvements de protestation.

Comme l'a confirmé l'Elysée, le programme de Macron est chargé pour les jours à venir. Lundi 3 Juillet, il doit recevoir Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat. Le lendemain, ce sont les maires des communes concernées par cette vague de manifestations, débutée il y a six jours, qui sont attendus.

Dans la même optique, le chef de l'État a sollicité le Premier ministre Elisabeth Borne. Il lui a demandé de rencontrer les chefs des partis politiques présents au parlement, également le lundi 3 Juillet. Le but de ces rencontres est clair : comprendre en profondeur les raisons de ces débordements avant de prendre toute décision.

Dès le dimanche 2 Juillet, le président Macron s'était réuni avec le Premier ministre et six autres ministres, dont Gérald Darmanin, ministre de la Sécurité, et Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice. Ce mouvement de contestation a même poussé le président à reporter une visite prévue en Allemagne.

Les manifestations ont éclaté suite à un événement tragique survenu le 27 juin 2023. Ce jour-là, M. Nahel, un jeune homme de 17 ans, a été abattu par la police à Nanterre après avoir refusé de s'arrêter lors d'un contrôle routier.

Nahel conduisait sans permis en raison de son jeune âge. D'origine algérienne, son décès a entraîné une vague d'indignation et de protestations dans de nombreuses villes françaises, de Paris à Marseille, en passant par Lille, Lyon, Nice et Strasbourg.

Malgré l'intensification des opérations de dispersion par les forces de l'ordre, les protestations ne faiblissent pas.

Selon les données fournies par la police française, 719 manifestants auraient été arrêtés en une semaine. Les affrontements ont également fait des victimes parmi les forces de l'ordre, avec au moins 45 policiers blessés.

Face à l'escalade des tensions, le ministère de la Sécurité a dû déployer 45 000 agents de sécurité. Les protestations ont également engendré des dégradations matérielles importantes, des incendies d'infrastructures et des actes de pillage dans divers magasins et autres bâtiments.

Selon les données fournies par la police française, 719 manifestants auraient été arrêtés en une semaine
Les affrontements ont également fait des victimes parmi les forces de l'ordre, avec au moins 45 policiers blessés.

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/L-Elysee-en-etat-d-alerte-Macron-convoque-des-reunions-d-urgence-face-aux.html