Cette région est le théâtre d'un conflit qui dure depuis plus d'un an entre la rébellion du M23 et les FARDC, exacerbés par les accusations de la RDC à l'égard du Rwanda pour son soutien présumé au M23, mais vigoureusement contesté par Kigali.
Un rapport récent des Nations Unies a pourtant dévoilé la collusion et le soutien apportés par la RDC à des groupes menaçant la sécurité du Rwanda, tels que les FDLR et les milices Mai Mai actives dans l'est ce pays, des groupes terroristes avérés et pourtant incorporés dans l'armée régulière.
Face à cette situation délicate, l'ambassadrice Uyarra a réitéré l'importance d'un dialogue faisant réunir autour d'une même table, toutes les parties impliquées dans le conflit afin d'en trouver une issue pacifique, nous a confié la diplomate lors de cette exlusivité.
Madame Belén Calvo Uyarra, a également fait part de la préoccupation de l'UE face à la situation sécuritaire en RDC, qui a des implications tant pour l'Afrique que pour le monde entier.
Pour mémoire, une réunion de haut niveau à Luanda en Angola avait abouti à un accord, dit la feuille de route de Luanda, de décembre 2022. Celui-ci appelait à la cessation des hostilités, en particulier celles du M23, contre les FARDC et de la MONUSCO à compter du 25 décembre.
Cependant, le gouvernement de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a continué de critiquer cette approche régionale à la résolution des problèmes. En février dernier, l'UE a lancé un nouveau programme de coopération et de soutien pour les pays de la région des Grands Lacs, dans le but d'y améliorer paix et sécurité.
Jean Jill Mazuru
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