" Peuple congolais, réveilles-toi de ton sommeil. Car il est temps que nous choisissons nous-mêmes nos dirigeants. Que personne n'achète ni ne corrompe notre conscience. A six mois des échéances électorales, nous vous invitons à la vigilance sur le processus électoral. Ayant été abusé aux élections de 2018, nous devons en tirer les enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que désormais les institutions à mandat électif de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues ".
Les évêques rappellent le fameux compromis à l'africaine, qui a fait de Tshisekedi le président nommé au détriment de la vérité des urnes dont il était sorti troisième.
C'est ce compromis dans les salons feutrés de Kingakati qui a laissé un goût amer dans les consciences. Il a prouvé que la volonté du peuple a été bafouée et ignorée. C'est cette mémoire que la CENCO rappelle afin qu'elle motive la défense des droits et libertés du congolais de 2023.
Les évêques invitent les congolais a laissé leur voix retentir dans les urnes et qu'ils ne permettent à personne de les étouffer.
La CENCO dit au peuple congolais que les élections donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des institutions qui ont bien servi le pays. Mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts.
La CENCO conseille de privilégier les critères objectifs de compétence et de probité morale. Et invite à la prise de conscience de la responsabilité de tous et de chacun en tant que souverain primaire en disant non aux opportunistes qui changent de camps à la recherche des intérêts personnels.
A ceux qui prennent comme suppléants les membres de leurs familles, à feux qui postulent à tous les niveaux. Il est temps de dire non aux tribalistes et népotistes. Mais surtout dire non à l'achat des consciences.
Monseigneur Nshole rappelle que l'acte posé le jour du scrutin est décisif pour l'avenir du pays.
Mais compte tenu des expériences malheureuses des cycles passées, il faudra faire le siège du bureau de vote tant que les résultats ne seront pas affichés. Car avec cet affichage au niveau du bureau de vote, on aura une idée claire des gagnants. Ainsi la CENI n'aura d'autre choix que de les confirmer.
Au cas contraire, ce serait une haute trahison. Et il ne faudra attendre une quelconque instance pour " nous remettre dans nos droits ". Et de poursuivre : " nous avons le pouvoir constitutionnel selon l'article 64 nous permettant d'imposer pacifiquement la vérité des urnes ".Une incitation claire à la désobéissance civique et pacifique.
Et de promettre une contribution significative de la CENCO qui consiste en l'accompagnement du processus électoral avec une mission d'observation conjointe avec l'église du Christ au Congo. Et cet accompagnement n'aura de sens que si la CENI donnait un minimum de garanties de transparence.
Sans quoi, l'église catholique n'est plus prête à s'aligner.
Dans l'ombre des défis des élections de 2018, l'Église catholique comme à l'accoutumée, prend une position ferme et proactive. Elle invite les congolais à la vigilance constante.
Cette action n'est pas un geste de rébellion mais un acte de préservation de la dignité du congolais. Le Pape vous a exhorté à combattre la corruption et les antivaleurs, le Cardinal Ambongo vous à répéter l'héritage du Pape Jean Paul II.
Comme dirait l'autre, la balle est dans votre camp et l'église catholique se place au milieu du village.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/La-verite-des-urnes-la-CENCO-monte-au-creneau.html
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