Selon le quotidien "The East African", le Sommet sur le développement du capital humain a permis de combler les lacunes en matière d'opportunités d'emploi, notamment pour les jeunes diplômés.

Plus d'une douzaine de chefs d'Etat et partenaires de développement de tout le continent y étaient présents.

La déclaration, lue par la présidente tanzanienne Samia Suluhu mercredi dernier, a mis en avant le consensus des leaders sur l'importance du développement du capital humain pour réaliser une croissance durable et inclusive en Afrique.

"L'investissement dans l'homme à travers une éducation de qualité, des soins de santé, la nutrition, la création d'emplois et le développement des compétences sont nécessaires pour améliorer les résultats sociaux et économiques", a déclaré la présidente Samia.

Des efforts massifs et un financement coordonné sont nécessaires pour renforcer la quantité, l'efficacité et l'impact de l'investissement dans les personnes.

La déclaration s'inspire largement des Objectifs de développement durable des Nations Unies et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a souligné les défis entravant la productivité des jeunes, notamment le faible accès à une éducation de qualité et au développement des compétences, la forte fécondité chez les adolescents, l'abus de drogues et de substances, et les mariages précoces.

"Nous devons veiller à ce que l'éducation et le développement des compétences, la science, la technologie, l'innovation, la santé et la nutrition soient au cœur de nos préoccupations", a-t-il déclaré.

Le recensement de la population de 2018 au Malawi a révélé que jusqu'à huit personnes sur dix, sur une population de 17 millions, étaient âgées de 35 ans ou moins.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, a annoncé que son gouvernement prenait des mesures pour augmenter le nombre de femmes sur le marché du travail, notamment par l'éducation de base obligatoire et la formation pratique.

"Si nous investissons dans le capital humain et croyons en l'égalité des sexes, nous serons en mesure de surmonter de nombreux défis qui se dressent devant nous", a-t-il déclaré.

Le président kenyan, William Ruto, a appelé à la collaboration.

"Nous avons la possibilité de transformer notre explosion démographique et notre flambée de jeunesse en un dividende démographique", a-t-il déclaré.

Selon le président kenyan, l'Afrique est le continent vert de l'avenir, où ses jeunes sont les moteurs mondiaux d'une nouvelle révolution industrielle.

Carlos Vila Nova, président de São Tomé et Príncipe, a déclaré que la moitié de la population de son pays est âgée de moins de 35 ans, une situation qu'il considère comme pouvant être bonne ou mauvaise.

"Si la main-d'œuvre jeune n'est pas bien utilisée, elle deviendra un problème. Ce dont nous avons besoin, c'est de mettre en œuvre des politiques stratégiques qui nous permettront de profiter du dividende du capital humain", a-t-il soutenu.

Le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, a affirmé qu'ils ont mis en place une politique délibérée pour inciter les parents à envoyer leurs filles à l'école.

"Et elles se débrouillent mieux en classe que les garçons. En moyenne, sur 12 élèves qui réussissent les examens, huit sont des élèves féminines", a-t-il déclaré.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/L-Afrique-mise-sur-sa-jeunesse-pour-faconner-l-avenir.html