Et en mauvais contorsionniste, Tshisekedi cherche à incriminer les autres. Et déclare : " Je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice. J'ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on dit dans la Bible, la justice élève la nation. Malheureusement, dans notre cas, la justice détruit notre nation. "
C'est le Chef de l'Etat qui avoue publiquement que depuis son accession au pouvoir, il participe à la destruction de la nation. Ces propos sont lourds de sens et de symbole. Peut-être aurait-il oublié qu'il est le premier magistrat du pays.
Ce qui soulève des interrogations quant à sa capacité à remplir ses responsabilités. Car il a instrumentalisé la justice. Et les exemples sont légion.
Les cas les plus emblématiques qui marquent du sceau de la justice aux ordres sont celles de Kamerhe, Biselele, François Beya, Salomon Kalonda, Mike Mukebayi, Jean Marc Kabund et l'honorable Mwangacucu " de nationalité congolaise avec une âme rwandaise ".
Ces dossiers étaient pilotés depuis la présidence même si Tshisekedi s'en défend, la ficelle est grosse. Mais il n'y pas que la justice qui " détruit la nation en RDC ". Il y a également et surtout l'insécurité qui bat son plein sur toute l'étendue du territoire.
Deux provinces sont sous état de siège depuis le 6 mai 2021. Mais les Codeco continuent leurs uvres macabres dans l'Ituri.
Au Nord et Sud Kivu c'est l'hécatombe sous les ADF à Beni, Lubero et les environs, les FDLR, Nyatura et Mai Mai sévissent toujours et le gouvernement congolais s'associe aux FDLR au lieu de les rapatrier au Rwanda comme exiger par tous les partenaires de la RDC.
La situation n'est guère reluisante au Tanganyika ou les vols, les viols, les massacres ont atteint des proportions alarmantes.
Tandis qu'à Lubumbashi, les brigades de l'Union pour la démocratie et le progrès social UDPS, parti du président Tshisekedi se comportent en véritables milices et sèment la terreur au nez et à la barbe des services de sécurité, s'ils ne sont pas complices.
Le plus dramatique étant les enlèvements qui s'opèrent dans Kinshasa par des gangs formés des membres de la police nationale. Au point où certains pays occidentaux ont annulé la participation de leurs athlètes aux jeux de la francophonie de Kinshasa pour des raisons de sécurité.
En termes d'échecs, Tshisekedi bat des records car le panier de la ménagère est en grande souffrance.
La corruption fait des ravages, les détournements massifs battent le plein sur fond de mauvaise gouvernance. Et Monseigneur Fulgence Muteba a dénoncé " l'insoutenable insolence du train de vie de la classe politique face à la misère galopante de la population. "
Et d'insister en indiquant que les réactions du gouvernement sont une recherche paranoïaque de bouc émissaire pour tenter de masquer les échecs patents du mandat.
Tshisekedi avoue que son mandat est marqué par des problèmes irrésolus de sécurité, des défaillances de la justice et une inflation galopante.
A peine avoue-t-il que les promesses de prospérité " faire du Congo l'Allemagne de l'Afrique ", de règlement définitif de l'insécurité et l'instabilité se sont estompés et cédés la place à une réalité plus sombre.
La sécurité publique, l'un des piliers fondamentaux de toute société, est le parent pauvre du mandat de Tshisekedi. L'insécurité généralisée exacerbe les tensions sociales et instaure un climat de peur et d'incertitude parmi la population.
La corruption, les détournements augmentent la précarité et la vulnérabilité des citoyens congolais. Les échecs de Tshisekedi sont un rappel poignant de l'importance de la responsabilité politique. Il rappelle le besoin impérieux d'une gouvernance efficace au service du bien-être des citoyens.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Les-echecs-de-Tshisekedi-au-pouvoir.html
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