Selon eux, toutes les institutions ont été suspendues et les forces de sécurité sont en charge de la gestion de la situation.

Les mutins ont exhorté les partenaires extérieurs à ne pas s'ingérer.

L'annonce est intervenue après une journée de flou total, alors que des membres de la garde présidentielle du Niger avaient encerclé le palais présidentiel et détenu le président Mohamed Bazoum.

Il n'y avait aucune indication immédiate sur le fait que la mutinerie était soutenue par d'autres sections de l'armée.

Le lieu où se trouvait le président au moment de l'annonce ou s'il avait démissionné demeure inconnu.

"En raison de la dégradation continue de la situation sécuritaire, de la mauvaise gouvernance économique et sociale", a déclaré le colonel major de l'armée de l'air, Amadou Abdramane, sur la vidéo.

Assis à une table devant neuf autres officiers, il a annoncé que les frontières aériennes et terrestres étaient fermées et qu'un couvre-feu était instauré jusqu'à ce que la situation se stabilise.

Le groupe, qui se fait appeler le Conseil National pour la Sauvegarde du Pays, a déclaré qu'il restait attaché à ses engagements envers la communauté internationale et nationale.

Plus tôt mercredi, un tweet émanant du compte de la présidence du Niger signalait qu'une unité d'élite de la garde s'était engagée dans une "manifestation anti-républicaine" et avait vainement tenté d'obtenir le soutien d'autres forces de sécurité.

Le tweet précisait que le président Bazoum et sa famille se portaient bien, mais que l'armée et la garde nationale du Niger "sont prêtes à attaquer" si les responsables de cette action ne reculent pas.

Les commissions de l'Union Africaine et de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest ont qualifié ces événements de tentative de déstabilisation de Bazoum, élu président il y a deux ans lors du premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir depuis l'indépendance du Niger de la France en 1960.

Lors d'une conférence de presse en Nouvelle-Zélande, Antony Blinken, secrétaire d'État américain, a affirmé son soutien indéfectible au président nigérien en tant que dirigeant démocratiquement élu du pays, exigeant sa libération immédiate.

Parallèlement, Bola Tinubu, nouveau chef du bloc régional de la CEDEAO et président nigérian, a annoncé que le président béninois Patrice Talon se rendrait au Niger dans le cadre d'une mission de médiation.

Tinubu, élu à la tête de la CEDEAO en juillet et défenseur du retour à la démocratie dans les pays d'Afrique de l'Ouest actuellement dirigés par des gouvernements militaires, a déclaré : "Sans démocratie, il n'y a pas de gouvernance, pas de liberté, pas d'État de droit. Nous ne permettrons pas coup d'État après coup d'État dans la sous-région ouest-africaine".

La crise actuelle au Niger met en évidence la délicate balance de la démocratie dans la région et l'urgence d'une intervention internationale pour préserver l'ordre constitutionnel.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Niger-soldats-mutines-pretendent-avoir-renverse-le-president.html